Le Jeune Indépendant, doyen de la presse privée, souffle sa 31ème bougie !

« Le comble pour un journaliste, c’est d’être à l’article de sa mort », disait l’écrivain français Jules Renard. « Le journal est un ogre qui tue ceux grâce auxquels il vit », disait un autre homme de lettres de l’Hexagone, Robert Desnos, poète de son état. Ces deux citations métaphoriques évoquent la fin d’un journaliste et implicitement la vie du journal auquel il est rattaché. Elles évoquent aujourd’hui pour l’auteur de ces lignes, la vie du journal dont il préside depuis quelques années aux destinées éditoriales.
La vie du quotidien Le Jeune Indépendant, qui fête aujourd’hui sa 31ème bougie, est celle de la vaillante résistance à la mort commerciale chaque fois annoncée, depuis fort longtemps déjà. Un décès sans cesse différé par un journal qui défie les vicissitudes du temps, surmonte inlassablement les aléas du métier et les incertitudes économiques. Pour mieux résister dans un univers journalistique marqué par la pléthore des titres et une offre publicitaire publique et privée qui s’étiole au gré de la crise économique qui perdure.
Le Jeune Indépendant est le premier titre à paraître de la presse dite indépendante. Il a été lancé fin mars 1990, à quelques jours de la promulgation de la loi sur l’Information du gouvernement de Mouloud Hamrouche qui a permis la création de titres de presse privée.
Depuis cette date, journal aux modestes moyens financiers et techniques, notre journal a acquis, le temps d’une génération, une certaine culture de la résistance. Un journal qui aura alors appris les vertus certaines de la résilience pour mieux survivre.
Journal républicain qui n’aura jamais manqué à ses responsabilités envers ses salariés, toutes catégories confondues.
Tout en s’acquittant, avec une rare régularité, de ses obligations citoyennes à l’égard des Impôts et des organismes sociaux. Un journal qui s’est fait par ailleurs un point d’honneur de ne pas avoir d’ardoises impayées vis-à-vis des rotatives étatiques.
D’autre part, à l’instar de nombreux confrères, Le Jeune Indépendant n’a pas su anticiper l’évolution numérique fulgurante de la profession. Perdant beaucoup de temps à s’y adapter en accordant son offre éditoriale et en adoptant le modèle économique adéquat. Préférant comme tant d’autres confrères s’accrocher vaille que vaille à la formule imprimée qui coute trop cher et qui est mal distribuée de surcroit. Par conséquent, notre journal a perdu du temps et donc de l’argent qui lui aurait permis de réorienter son offre vers le tout-numérique.
Aujourd’hui, Le Jeune Indépendant, malgré ses faibles moyens financiers, s’organise pour abandonner progressivement le format papier pour ne garder que son nouveau site numérique en constante adaptation et en permanente amélioration. Avec beaucoup de cœur, de conviction patriotique qui l’oblige à être aussi un journal de service public, avec le courage de persévérer et la force d’espérer en des lendemains éditoriaux qui chantent. Avec l’abnégation et la patience de son équipe de production, et la fidélité du cercle de son lectorat que Le Jeune Indépendant s’emploie méthodiquement à élargir continuellement.
Ceci, dans l’attente que les pouvoirs publics promulguent une nouvelle loi sur l’Information en accord avec les mutations numériques de notre métier. Une loi de remise en ordre de la profession et de sa libération des contraintes de tout ordre. Une loi appuyée par une loi sur la publicité, la première depuis l’Indépendance de l’Algérie, qui édictera des règles simples et claires, basées sur les seules lois du marché, et notamment sur la loi de l’offre et de la demande. Force sera alors à la loi, à la qualité des offres éditoriales et au jugement implacable du tribunal des lecteurs.
Au Jeune Indépendant, on en a conscience et on a la foi et la volonté de mieux faire. C’est-à-dire d’informer mieux et d’éclairer juste.
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