Le jardin Tahar-Djaout inauguré

Le très beau jardin fleuri baptisé au nom de feu Tahar Djaout, qui se situe devant le tribunal de Tizi-Ouzou, été inauguré par le wali de Tizi-Ouzou, Abdelkader Bouaghzi, jeudi dernier en milieu d’après-midi.
Etaient présents à la cérémonie inaugurale, en sus des membres de la famille de l’illustre journaliste écrivain assassiné par les hordes terroristes, de hauts responsables de la wilaya, des élus, à l’instar des sénateurs Mohamed Ikherbane, du Dr Moussa Tamardataza, du premier magistrat de la commune de Tizi Ouzou, de Ouhab Aït Menguellet, des proches amis du défunt, comme Nourredine Aït Hammouda, sans oublier les représentants de la société civile et les nombreux citoyens amoureux des espaces verts.
Respectueux des formes traditionnelles, Abdelkader Bouaghzi a préféré couper le fameux ruban aux couleurs nationales avec les membres de la famille du défunt. Ce geste a été accompagné de vives ovations.
Le wali, qui a fait l’éloge du défunt, a rappelé que Tahar Djaout a été assassiné pour ses idées, lesquelles reposaient sur l’amazighité et l’algérianité, la démocratie et les droits de l’homme ainsi que la modernité et le progrès. Le wali a tenu à préciser que le jardin en question vient s’ajouter aux nombreux espaces verts déjà existants. Et d’ajouter que ces espaces verts entrent dans le cadre de la politique de l’Etat œuvrant à la détente et au bien-être du citoyen.
Pour sa part, le président d’APC de Tizi-Ouzou a assuré que, durant son mandat, les sites réservés aux espaces verts ne seront en aucun cas envahis par le béton. Au sujet du jardin Tahar-Djaout, Ouhab Aït Menguellet a affirmé que celui-ci constitue désormais la fierté de ses administrés. Quant à Nourredine Aït Hammouda, ce dernier a parlé de son défunt ami Tahar Djaout avec beaucoup d’émotion. Le fils du colonel Amirouche a révélé, pour sa part, qu’il suppliait son ami de quitter son milieu professionnel dans l’Algérois, pour d’autres lieux comme Azeffoun, et ce le temps que les choses se calment un peu. «Tahar, mon ami, n’a pas voulu m’écouter «, poursuit Nourredine Aït Hammouda, la mine triste. Une tristesse soudainement ravivée par un douloureux souvenir.
Pour en revenir au jardin, celui-ci a des palissades faites de marbre. L’intérieur même des palissades, rempli de terre, est gazonné et garni de roses. Au centre, un bassin dont l’eau jaillit grâce à un mécanisme électrique. Plus bas, un énorme panneau vitré à l’intérieur duquel est exposé, en grand format, le portrait du défunt.
Sans exagérer, le jardin Tahar-Djaout est une œuvre architecturale. Elle a été réalisée par l’EGC, une entreprise étatique. Le coût de l’œuvre est de 30 millions de dinars.
Le délai de réalisation de l’ouvrage a été de deux mois alors qu’il avait été accordé au maître d’ouvrage un délai de trois mois.
Les travaux ont été effectivement achevés le 3 juillet dernier. Notons enfin que du côté est, le jardin donne directement sur la grande mosquée Cheikh-Amar.
Une petite ruelle sépare ce jardin de la mosquée. Autrement dit, un excellent lieu de repos pour les fidèles attendant le moment de la prière.
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