Le handball algérien : Une discipline dans la tourmente
Ce qui est drôle et incompréhensible, c’est que tout le monde le sait, le dit, mais que personne n’ose bouger le petit doigt. Le handball algérien n‘est plus ce qu’il était et risque de s’enliser encore davantage si les carcasses de nos responsables s’implantent dans un décor qui leur sied à merveille du fait de leur balourdise. C’est à croire aussi que les responsables de la petite balle s’amusent dans ce jeu de la désillusion, de la banqueroute, voire de la risée de tout un continent.
Sans entrer dans les détails, rappelons que nos jeunes sélections (filles et garçons) ont été ridicules au Brésil et au Kenya, et que les cadets sont en train d’essuyer des fessées en terre russe.
Rappelons aussi que nos deux équipes nationales seniores (filles et garçons) somnolent depuis des mois, sans le moindre regroupement. Pis encore, elles n’ont même pas d’entraîneurs pour les prendre en main alors que la prochaine CAN est à quatre mois.
Rappelons que depuis le départ de Rédha Zeguelli (janvier 2015), on n’a même pas fait cet effort de mettre quelqu’un en place pour continuer à travailler, même si l’on doit rappeler à certains que nous partirons au Caire dans le costume de champion d’Afrique en titre.
Nous sommes le seul pays au monde qui vit ce genre de situation à tel point que cela devient un jeu d’enfants chez les responsables de la petite balle algérienne. Un jeu traduit par ces guerres claniques, ces fourches intestines, ces « imbécilités » qui font, en fin de compte, mal au handball algérien.
Rappelons (pour rester toujours en dehors des détails) que les instructions données par les anciens ministres de la Jeunesse et des Sports (Guidoum et Tahmi) n’ont jamais été appliquées et dorment au fond des tiroirs de l’instance fédérale, une manière de protéger la scène quotidienne de la stupidité, de la sottise et de la médiocrité.
Rappelons aussi que nous ne connaissons même pas (au jour d’aujourd’hui) les noms des équipes qui rétrogradent et celles qui accèdent, alors que le nouvel exercice est à quelques semaines de son début.
Rappelons également qu’aucun bilan n’a été fait à l’issue de la coupe d’Afrique des nations des filles U20 et du Mondial U21 des garçons alors que le Mondial des seniors garçons de Doha a été passé au peigne fin quotidiennement avant, pendant et après son déroulement.
Une manière téléguidée pour descendre en flammes celui qui avait offert à l’Algérie son septième sacre africain avec la complicité de certains médias mal intentionnés. Rappelons enfin que le temps n’arrête pas de passer et que le handball algérien risque définitivement de trépasser.