Le général Hocine Benhadid devant les juges
Le président de la première chambre pénale de la cour d’appel d’Alger, Amrani Abdenour, statuera ce mercredi, sauf imprévu, dans l’appel introduit par le général major Hocine Benhadid suite au verdict prononcé contre lui par le président du tribunal correctionnel de Sidi M’hamed dans le litige qui l’oppose au ministère de la Défense nationale.
Le général Benhadid avait été reconnu coupable en 2016 d’atteinte à corps constitués et d’avoir incité les djounoud à une forme de rébellion. Il avait alors été condamné à une année de prison ferme.
Le procureur de la République avait, pour sa part, interjeté un appel à la cour d’appel demandant la révision de la peine prononcée contre l’officier supérieur estimant que celle-ci « était clémente ».
Pour rappel, le général à la retraite Hocine Benhadid a été placé en détention provisoire dimanche dernier par le juge d’instruction du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M’hamed, après une audition qui a duré près de deux heures.
Bien que rien n’ait filtré concernant les raisons de cette incarcération à l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach, ces dernières seraient liées à la lettre ouverte, publiée dans le quotidien El Watan, que le général à la retraite Benhadid a adressé au chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, le 25 avril dernier et dans laquelle il l’a appelé à trouver une solution politique à la crise, et ce en dehors du cadre d’une Constitution qu’il estime « taillée sur mesure par un pouvoir qui refuse toute ouverture démocratique ».
« Aujourd’hui, si la solution constitutionnelle a permis une avancée par le biais de l’activation de l’article 102, vouloir à tout prix rester dans le cadre de cette Constitution ne peut que mener à une situation de blocage politique, annonciateur de tous les dangers », a avancé le général à la retraite.
« Par contre, la solution politique sera annonciatrice de la stabilité politique à laquelle nous aspirons tous. Une stabilité politique qui ouvrirait les portes du pouvoir et de la gouvernance à toutes les bonnes volontés, à tous les patriotes qui ont ce pays dans le cœur, à tous ceux qui sont prêts à accepter de mettre les intérêts supérieurs de la nation au-dessus des intérêts étroits de personnes ou de clans, une gouvernance qui rendrait l’alternance au pouvoir une réalité tangible et non un vœu pieux », a-t-il soutenu.
Il convient de signaler que le général à la retraite a déjà été incarcéré en 2016 et a passé plus de 286 jours à la prison d’El-Harrach pour « atteinte à corps constitués ».
Par ailleurs, son fils Amine Nassim avait été arrêté et écroué pour port d’arme prohibée et avait été condamné à une année de prison avec sursis par la présidente du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs. Il avait alors déclaré que son père ignorait qu’il détenait une arme à feu, trouvée par le jardinier dans la cour de la villa.