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Nationale

Le forcing sur les sénateurs

Le forcing sur les sénateurs

Les groupes parlementaires des partis de l’opposition au sein de l’Assemblée populaire nationale ne semblent guère vouloir baisser les bras. Après l’épisode violent du vote de la loi de finances 2016 (LF 2016) au sein de l’hémicycle, ces groupes parlementaires tentent maintenant de se concerter pour dégager une action commune.

C’est ainsi qu’on apprend que des députés du PT ont suggéré aux députés de l’AAV (Alliance de l’Algérie verte) et du mouvement de Djaballah une unification dans les actions futures de contestation de la LF, votée par la majorité FLN pratiquement sans amendements. Même le groupe parlementaire du FFS a été touché par cette initiative, ainsi que des députés contestataires appartenant à des petites formations politiques.

Cette LF, qui suscite des polémiques et des critiques sévères de la part de l’opposition, risque encore de rester en haut de l’affiche durant tout le mois de décembre et également de dominer l’actualité et les chroniques politiques.

En effet, les groupes parlementaires qui s’opposent à cette controversée LF semblent être d’accord pour lancer deux initiatives : la première est d’écrire une longue lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans laquelle ils expliqueront en détail en quoi cette LF menace les intérêts supérieurs de l’Etat algérien et sa souveraineté, de même qu’ils y détailleront les grandes implications ou les dommages attendus de l’application des dispositifs coercitifs dus aux hausses des taxes et des tarifs des produits de large consommation.

La seconde est d’aller vers les membres du Conseil de la nation pour les sensibiliser sur la question et les grands périls qui vont découler du vote définitif de la LF. Il s’agira sans aucun doute de mobiliser le tiers bloquant, principalement le tiers nommé dans le quota présidentiel, d’autant que le Conseil de la nation est lui aussi dominé par le RND et le FLN.

C’est ainsi qu’on prévoit de sensibiliser et de convaincre certaines personnalités membres du Conseil de la nation afin de bloquer le projet du gouvernement et surtout d’amender certains articles litigieux de la LF. Pour l’opposition, il existe encore des « poches de résistance », notamment chez les moudjahidine, plus « sensibles » au discours, notamment ceux qui n’ont aucune appartenance partisane avérée.

Des noms pourraient bien être interpellés comme Tahar Zbiri, Yacef Saadi, Zohra Drif-Bitat, Ghouma Ibrahim, Laskri Tayeb Mohamed, Akhamokh Mohamed, Laïb El Hadj, Salah Goujil et El Hadi Khaldi, ces deux derniers sont connus pour leur opposition à la politique de Saâdani, le SG du FLN. Deux autres membres du Sénat sont également interpellés dans cette démarche. Il s’agit de Khelili Kamel du MSP et de Timdar Taza du FFS.

On s’attend dans les prochains jours à d’intenses tractations dans les cercles politiques autour d’un enjeu de taille : la loi des finances 2016, et le Sénat pourrait bien être le lieu des batailles de la dernière chance.



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