Le fils du général Benhadid écope d’un an avec sursis
Reconnu coupable de détention d’une arme à feu, le fils du général à la retraite Benhadid, en l’occurrence Benhadid Nassim Amine, a été condamné avant-hier à une année de prison avec sursis, assortie de 500 000 dinars.
Le verdict a été prononcé par la présidente du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs, Mme Kerrat Samira. En effet, c’est dans une salle archicomble, qui s’est avérée trop exiguë pour contenir les parents et les proches des inculpés détenus, que la présidente du tribunal correctionnel, section des flagrants délits, a procédé à l’audition du mis en cause, assisté de ses deux avocats, Mes Mecheri Bachir et Khaled Bourayou.
Lors de son passage à la barre, l’inculpé a déclaré à l’attention de la présidente en charge du dossier : « C’est la première fois que je touchais à une arme à feu. Je l’ai cachée dans le jardin de notre villa.
C’est le jardinier qui a trouvé l’arme à feu. Mon père n’était pas à la maison au moment des faits. » Il a par ailleurs affirmé : « Mon père ne savait pas que j’avais pris l’arme. J’ai profité de son absence pour la prendre. Je n’avais nullement l’intention de l’utiliser. »
Les deux témoins qui se sont succédé à la barre ont souligné pour leur part : « Le général à la retraite n’était pas au courant des faits. Il se trouvait à l’étranger ! »
Le procureur de la République, Guers Fouad, a requis deux ans de prison ferme assortis de 500 000 DA d’amende, estimant que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’accusation sont formelles, notamment en ce qui concerne la détention de l’arme à feu récupérée dans la villa de la famille du mis en cause.
Les avocats de la défense ont affirmé d’emblée qu’il s’agit là d’une « simple affaire correctionnelle qui a été politisée par les procédures judiciaires, que ce soit au cours de l’enquête préliminaire ou encore tout au long de l’instruction judiciaire ».
Dans le même contexte, les deux avocats de la défense ont estimé que leur client « fait l’objet d’un coup monté de toutes pièces par les enquêteurs qui ont tenté de le contraindre à signer les procès-verbaux. Heureusement qu’il n’a pas signé ! ».
Ils ont enfin clamé l’innocence de leur client, arguant qu’« il ne méritait pas d’être poursuivi en matière pénale et d’être placé en garde à vue puis d’être mis sous mandat de dépôt, et qu’il s’agit plutôt d’une vengeance ». Il convient de signaler qu’ils ont été interrompus par la présidente de l’audience qui a lancé en leur direction : « Il s’agit d’une affaire pénale qui n’a rien à voir avec la vengeance ! »
Les avocats de la défense comptent introduire un appel à la chambre pénale de la cour d’Alger pour la révision de la peine prononcée à l’encontre de leur client, qui va recouvrir sa liberté après avoir passé plus de 15 jours d’incarcération à l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach.