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Nationale

Le FFS prolonge la crise interne

Le FFS prolonge la crise interne

La crise interne que traverse actuellement le plus vieux parti de l’opposition, exacerbée par la démission de Ali Laskri, de l’Instance présidentielle, va certainement laisser des traces indélébiles.

Bien que le membre de l’IP soit revenu sur sa décision en échange de la tenue d’un congrès extraordinaire le 20 avril prochain, le ver est dans le fruit. Rien n’indique, au vu de la tournure des événements, que la stabilité reviendra de sitôt. Le FFS a réussi à contenir la crise qui couvait en son sein. En effet, et alors que tout le monde s’attendait à ce que le clan dominant incarné par le duo Cherifi- Baloul, sorte amoindri de cette lutte à distance, force est de constater qu’il a su renverser la vapeur en sa faveur au prix d’une petite concession, celle de la tenue au plus tôt d’un congrès extraordinaire. Le duo a également su jouer de la fibre sentimentale en diffusant, lors du conseil national, à grande échelle, la lettre du fils du défunt leader, Jugurtha, qui continue à influer sur le cours des événements alors qu’il n’a aucune légitimité.

Cette incursion filiale a indisposé beaucoup de militants et de membres du CN, qui commencent vraiment à s’interroger sur « son rôle ». En effet, dans un message rendu public, le fils aîné de Aït Ahmed a plaidé pour l’apaisement : « Il n’y a pour moi rien d’extraordinaire à espérer la tenue, dans la sérénité, d’un congrès ordinaire du FFS. C’est la sagesse qui le dicte. Mais également la raison politique. Le tout s’appuie sur le riche corpus juridique du FFS, lequel ne doit pas se limiter à une lecture simpliste et mécanique des statuts », dit-il avant de poursuivre sur un ton presque messianique : « Le cap doit rester le même : collégialité et consensus, deux axes stratégiques, totalement novateurs, et par définition extrêmement difficiles à mettre en pratique. On a pu le constater çà et là. Il n’y a qu’une pédagogie politique active et le temps qui permettront à ces principes de gouvernance de s’enraciner et de fleurir. » Selon lui, « un congrès extraordinaire ouvrirait une vertigineuse boîte de Pandore, libérant des rancunes inavouées, des fractures irréconciliables. Cela pourrait, sinon sonner le glas du FFS, en tout cas le normaliser définitivement. Si cela devait advenir, j’en connais un qui en pleurerait », laissant entendre que son défunt père serait malheureux.

Le démissionnaire-revenant n’avait pas expliqué les raisons de son geste lorsqu’il a pris sa décision, promettant toutefois de les dévoiler lors d’une rencontre avec la presse : « L’ex-premier secrétaire du parti avait un atout de taille qu’il n’a pas su exploiter pour remettre les choses à leur place », soutient cet ancien responsable du parti qui regrette « la volte-face de Ali Laskri, qui a préféré marchander sa carrière au lieu de celle de l’avenir du parti ».

Le retour des exclus

Aujourd’hui, la bataille va se concentrer sur le choix des deux nouveaux membres de l’IP qui vont être élus lors de la rencontre du 20

avril prochain qui verra le retour des exclus comme Halet, Tamardadza, Ikhlef Bouaiche et Bettatache. La liste des membres de la CPCN et la liste des participants à ce congrès « sont identiques à celles qui ont été validées au 5e congrès en en retirant tous ceux qui ont quitté le parti ou fait l’objet d’une mesure disciplinaire », explique la résolution du FFS. Mais selon toujours cette source, un deal aurait été déjà conclu entre les deux protagonistes : chacun aura un siège au sein de l’IP. Ainsi tout le monde sera satisfait. Il n’y aura ni vainqueur ni vaincu. Suffisant pour aller tranquillement vers un congrès ordinaire.

Après plusieurs heures de débats houleux, à huis clos, les membres du Conseil national du FFS ont enfin tranché en faveur de l’option du congrès extraordinaire. Une décision ou plutôt une poire partagée en deux, de manière « consensuelle », a indiqué le député de Tizi-Ouzou, membre de l’instance présidentielle, Baloul Aziz. : « On a trouvé un compromis qui est d’aller dans un premier temps vers un congrès extraordinaire, pour seulement compléter la liste de l’Instance présidentielle pour atteindre les cinq. Cela nous permettra d’aller par la suite à un congrès ordinaire. Ceux qui s’attendaient à l’explosion ou l’implosion du FFS vont être déçus, car ses militants privilégient toujours l’intérêt du parti », ajoutera le député. A vrai dire, c’est là le deal auquel sont parvenus les deux parties divergentes au sein du parti, à savoir les partisans de Baloul (pro-congrès ordinaire) d’un côté et ceux de Laskri (pro-congrès extraordinaire) de l’autre.

Le FFS ira donc à un congrès extraordinaire le 20 avril prochain, avec toujours trois membres dans son présidium, à savoir Dr Baloul Aziz, Ali Laskri et Mohand Amokrane Cherifi et avec pour seul point à l’ordre du jour la validation de la nouvelle composante du présidium.



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