Le FFS appelle au report des législatives
Le Front des Forces Socialistes (FFS) a mis en garde ce samedi contre la situation économique que que traverse le pays en raison, estime- t-il, d’une «déliquescence à tous les niveaux », appelant au report des législatives du 12 juin compte tenu du fait que les conditions pour leur maintien n’étant «pas réunies».
Dans un communiqué publié par le parti, le FFS s’est alarmé du « statu quo politique insoutenable » qui paralyse le pays. « L’Algérie se trouve confrontée à une crise économique et sociale majeure qui touche gravement toutes les catégories de la population».
«En vérité, le pays est quasiment en faillite ! Les institutions comme tous les secteurs d’activité fonctionnent au ralenti quand ils ne sont pas à l’arrêt. Les grèves et les mouvements sociaux qui se développent sur tout le territoire national, dans le secteur de l’éducation, de la santé, et des services publics reflètent cette déliquescence à tous les niveaux », peut-on lire dans le communiqué.
Et d’ajouter : « Le manque de liquidités au niveau de la poste, les coupures d’eau récurrentes, les pénuries de produits de base, traduisent une mauvaise gestion des autorités concernées ».
En raison de ces facteurs, « l’on est en droit de s’interroger sur la compétence des gouvernants actuels à diriger le pays », souligne le FFS, qui critique ainsi, la gestion du gouvernement, l’accusant de vouloir masquer ses « performances par une propagande mensongère de réalisations virtuelles, des effets d’annonce de projets sans lendemain ».
Le parti déplore également les tentatives de « diversions en politique étrangère alors que la voix de l’Algérie a perdu de son influence dans la région, et que son classement dans le domaine des libertés est des plus bas dans le monde ».
Face à cette situation, le FFS a réitéré son incompréhension quant à l’obstination du pouvoir à vouloir maintenir les législatives du 12 juin « malgré les risques majeurs qui en résulteraient ».
Début avril en cours, le Front des Forces Socialistes a décidé ne pas prendre part à la prochaine échéance électorale, estimant que les conditions pour sa tenue n’étant « pas réunies», affirmant que «le peuple algérien dans sa majorité n’ira pas voter lors de ce scrutin». La décision du FFS est intervenue deux semaines après une rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune