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Nationale

Le FFS à la recherche d’une nouvelle voie

Le FFS à la recherche d’une nouvelle voie

Le FFS ne veut pas lâcher le morceau. Il tient, coûte que coûte à mener son projet de reconstruction du consensus national à bon port. En mettant dos à dos le pouvoir qu’il accuse de « vouloir renforcer le statu quo derrière le changement de façade », que l’opposition regroupée dans la coordination nationale des libertés (CNLTD), accusée de « chercher la confrontation », le vieux parti cherche encore à rallier le maximum de forces politiques et sociales autour de sa démarche.

A l’issue d’une réunion de son conseil national ce week-end, le parti se déclare prêt « à jouer à l’arbitre » dans cette dichotomie politique, convaincu que le pouvoir et l’opposition se « trompent d’approche ». Dans l’analyse faite par le FFS, l’initiative de reconstruction de ce consensus est une nécessité pour « mener à un changement pacifique et démocratique ».

Car, les autres plans ou projets proposés par le pouvoir et l’opposition ne garantissent ni ce changement serein, ni un vrai saut vers plus de liberté et de droit. En fait, le FFS critique ouvertement le pouvoir, qui est accusé de vouloir « prolonger le système actuel par simple phénomène de ralliement d’appareils et de foules supplémentaires à son point de vue au nom de la patrie en danger ».

Une démarche que le pouvoir met tout son poids à concrétiser, sans jamais faire de concession, ni dans sa « méthode de fabrication du consensus, en dehors de toute transformation des conditions d’exercice du politique, ni de son rapport au politique à l’intérieur du pouvoir et entre le pouvoir et la société ». Pour le FFS, c’est une manière, de la part du pouvoir, de renforcer le statu quo au nom du renforcement du front interne. L’allusion est bien claire.

Le FFS pointe ses critiques directement sur des derniers messages du chef de l’Etat qui, indirectement, invite les forces nationales à rester solidaires face aux dangers et autres périls qui guettent le pays dans son voisinage immédiat.

C’est d’ailleurs à cause de cet épouvantail sécuritaire et des menaces d’éclatement de l’unité du pays que les autres partis de l’alliance présidentielle ont refusé d’adhérer au projet du FFS, créant des prétextes du genre « lignes rouges » ou des « préalables de circonstance ».

Pourtant, ce sont ces partis, le FLN et le RND notamment, qui ont longtemps « encensé » la démarche du FFS, avant de tourner casaque et de changer radicalement de discours, voire de sympathie envers la conférence nationale du consensus.

C’est ce retournement de dernière minute qui a provoqué la colère du FFS et l’annulation de sa conférence, pourtant prévue vers la fin du mois de février. C’est d’ailleurs grâce aux accords de principe de ces partis proches des sphères présidentielles que le FFS s’est aventuré à annoncer la date de la tenue des assises de cette conférence.

En plus du pouvoir et de ses relais, le FFS a critiqué dans la foulée la démarche de la CNLTD, accusée de chercher la confrontation. Les membres de cette coordination sont des « partisans de l’établissement d’un rapport de forces avec le pouvoir institutionnel au travers d’un agenda électoral », dira le FFS dans sa déclaration, qui ajoute que cette approche « ne transformerait en rien les règles actuelles d’exercice du pouvoir ni les conditions d’implication de la société ».

L’angoisse du FFS, dans cette démarche de la CNLTD, c’est qu’il y a un risque majeur dans d’éclatement du statu quo actuel sans garantie des conditions de maîtrise nationale et démocratique des effets de cet éclatement. Autrement dit, l’approche de la CNLTD est une voie presque suicidaire aux yeux du FFS.

Reste maintenant à savoir si le FFS est convaincu de l’adhésion des autres forces politiques et sociales à son projet de consensus national. Sa direction politique pense que la mobilisation lors de son meeting du 18 avril dernier à Alger est une réaffirmation des militants de la nécessité de reconstruction de ce consensus, seule voie pour parvenir au changement pacifique et démocratique.

Bien qu’il a annoncé son intention de reprendre son bâton de pèlerin, le FFS sait que le projet devient de plus en plus ardu, en raison surtout de ces critiques. Il sait que ni le pouvoir, ni la CNLTD n’épousera ses thèses. Son objectif actuel est de se réapproprier son identité politique, de se poser en alternative et de retrouver une « virginité », battue en brèche depuis une année avec la campagne de la présidentielle de 2014.



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