Le FCE initie «Origine Algérie garantie»

Dans le cadre de sa stratégie pour encourager la consommation du produit national, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a lancé une étude pour élaborer un label pour les produits algériens.
Baptisé « Origine Algérie garantie », cette étude financée par l’opérateur public, Mobilis, a ciblé 1200 entreprises publiques et privées dont des PME et des sociétés mixtes.
« Ce travail que nous entreprenons avec un bureau d’étude algérien nous permet de définir le principe de la territorialité et le cahier des charges avant d’identifier tous les produits algériens locaux éligibles à être labélisés », a expliqué hier le vice-président du FCE, Brahim Benabdeslam, à l’occasion de la cérémonie du lancement de l’OAG.
L’OAG, dont les résultats seront livrés vers le fin du mois de juin est un prolongement de ce que nous avons déjà réalisé depuis plus de 10 ans dans le cadre de la campagne du FCE « Mentoudj B’ladi », a souligné le vice-président du Forum.
Il a affirmé que la labellisation se fera sur la base des critères et des conditions définis dans le cahier des charges et que les produits labélisés seront lancés sur un site spécifique.
M. Benabdeslam a tenu à ajouter que la campagne « consommons algérien » ne se limite pas aux produits agroalimentaires et agricoles ou industriels mais s’étend également aux bureaux d’études algériens, aux bureaux d’architectes, aux bâtiments et à la téléphonie mobile. Invité à cette cérémonie, l’initiateur du label « Origine France garantie », Yves Jégo, a évoqué l’expérience de son pays qui mène depuis 10 ans sa campagne de promotions des produits locaux dans le cadre Pro-France.
Dans son intervention, il a insisté sur l’utilité de la labellisation dans le sens où elle permet d’assurer la traçabilité du produit pour le consommateur, de diminuer les risques de la contrefaçon. « La labellisation est une arme juridique qui permet aux entreprises de défendre leur marque et de reconquérir les produits nationaux exploités ailleurs au nom du label d’un autre pays », a-t-il souligné. Il a donné l’exemple des dattes algériennes exportées en Europe sous le label tunisien que l’Algérie pourrait restituer.
Quant à l’efficacité de cette campagne et pour encourager la consommation locale, M. Jégo a insisté que le plan de marketing dont la stratégie devrait miser sur le patriotisme économique en faisant comprendre au consommateur qu’il est « acteur » dans le développement et la croissance de l’économie de son pays.
« Il faut lui expliquer les bienfaits de l’achat local dans la mesure où il contribue largement à contrer le chômage et à la création de nouveaux postes d’emploi, mais aussi dans le développement de la croissance de l’industrie nationale », a-t-il recommandé.
La campagne « consommons » national qui intervient dans un contexte économique marqué par la chute des prix du pétrole, s’avère indispensable pour relancer l’économie du pays, redémarrer l’outil de production et porter la croissance industrielle de 3 % à 15 %, selon le président du FCE, M. Ali Haddad. Interrogée sur les accusations du parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, à son encontre, le président du FCE a répondu que se sont des gens qui résistent aux changements en lui préférant le statu quo.
« Nous, nous opérons sur le terrain, nous créons des postes d’emploi tous les jours, et celui qui dispose des preuves contre nous qu’il aille à la justice », a-t-il répliqué.
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