Un rassemblement des enseignants empêché par les forces de l’ordre
Les syndicats autonomes de l’éducation nationale n’ont pas répondu à l’appel de Mohamed Ouadjaout le demandant de renoncer à leur mouvement de protestation. Ils ont tenté de tenir ce mercredi, comme prévu, leur rassemblement national devant l’annexe du siège du ministère de l’Education nationale au Ruisseau, à Alger. Un rassemblement qui n’a duré que quelques minutes avant d’être empêché par les forces de l’ordre.
A l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, les enseignants des différents paliers de l’éducation ont organisé, hier matin, des rassemblements devant les directions de l’éducation à travers plusieurs wilayas ainsi qu’un rassemblement national à Alger. Un mouvement qui devait être suivi par une réunion de la Coordination des syndicats autonomes de l’éducation, prévue dans l’après-midi, pour décider des suites à donner à leur mouvement et trancher la question d’un éventuel boycott des examens officiels de fin d’année.
Pour le porte-parole du CLA, Zoubir Rouina, l’appel du ministère est «nul et non avenu», ce qui a laissé les syndicats indifférents et les a poussés à maintenir leur rassemblement. Pour sa part, le président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a estimé que la crise économique que vit le pays, s’est répercuté sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires algériens, surtout sur l’enseignant, qui vit ces dernières années dans la précarité. Le syndicaliste a déploré le fait que le rassemblement des enseignants ait été empêché. «C’est une première dans l’histoire des rassemblements des enseignants», s’est-il indigné. Même si ce dernier n’a pas manqué de saluer la décision du président de la République pour la révision du statut particulier de l’enseignant, cela demeure, selon lui, insuffisant.
Il convient de souligner que le tribunal administratif d’Alger a déclaré interdit le rassemblement des syndicats de l’éducation. De son côté, le ministre de tutelle a appelé, mardi, les enseignants à «annuler le rassemblement» et à «revenir sur leur décision de boycott du travail administratif et des examens officiels».
Pour rappel, la Coordination nationale des syndicats autonomes de l’éducation, qui compte pas moins de 13 syndicats, revendique une «amélioration du pouvoir d’achat, la révision du statut particulier des personnels de l’Education et le rétablissement de la retraite anticipée».
Pour cette coordination, les réunions organisées en cours de semaine entre les syndicats et le ministre de l’Education, en application du dialogue social impulsé par le président de la République, «sont loin de répondre aux revendications urgentes des enseignants».