Le DRS changera-t-il d’appellation ?
La restructuration qui va toucher le service du renseignement et culminé avec le départ du général Toufik semble faire partie d’une vaste reconfiguration des pôles du pouvoir.
La dénomination actuelle du principal service de sécurité, le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), changera-t-elle avec le départ à la retraite du chef historique, le général-major Mohamed Mediéne dit Toufik ? le DRS fera l’objet d’une large restructuration ayant pour objet de rendre ce service plus en adéquation avec les nouveaux défis sécuritaires et les enjeux stratégiques liés à l’information économique. Aussi, un projet de restructuration est envisagé.
Il donnera naissance à un nouvel organe, la délégation générale de la sécurité du territoire qui va remplacer le DRS, dit-on. La restructuration qui va toucher le service du renseignement et culminé avec le départ du général Toufik semble faire partie d’une vaste reconfiguration des pôles du pouvoir.
Le tout nouveau patron du DRS sera investi de la mission de recentrer le travail et le rôle des services du renseignement : l’espionnage et le contre-espionnage. Aussi deux directions distinctes seront créées pour donner naissance, l’une chargée du contre-espionnage et sera sous la tutelle de la présidence et l’autre interne, sera rattachée au ministère de l’Intérieur.
Le nouveau patron du renseignement le général Tartag a déjà commencé à faire appel à une nouvelle équipe composée d’éléments qui lui sont dévoués, indique-t-on encore. Cette restructuration rendue nécessaire par la conjoncture actuelle, n’est pas, par contre, saluée comme il se doit par certains responsables de partis de l’opposition.
Avant-hier, Ali Benflis, le président de la toute nouvelle formation politique Talaiou El Houriat, a indirectement exprimé sa crainte en mettant en avant la manière avec laquelle s’est déroulée la restructuration : « Une restructuration des services de sécurité, chose somme toute normale, doit obéir à des textes, elle doit être le fait de commissions d’experts et la finalité de toute restructuration est surtout l’efficacité, la performance, la réactivité de la structure » a-t-il dit laissant entendre que cette réforme n’a pas été réalisée dans les normes inscrites dans la Constitution : « Ces changements au niveau de l’armée et des services de renseignement se sont produits dans des conditions anormales » a-t-il ajouté.
Les USA saluent cette réforme
Si cette restructuration a laissé sur leur faim plusieurs pays voisins et européens à l’image du Maroc et de la France, les USA eux, par contre, ont applaudi des deux mains cette opération. Dans son rapport annuel sur le terrorisme en 2015, le département d’État américain a relevé une meilleure collaboration avec les services secrets algériens après les changements opérés par le président Bouteflika dès la fin de l’année 2013, notamment la limitation des pouvoirs du Département du renseignement et de la sécurité (DRS).
La restructuration du DRS est perçue par les Américains comme une volonté de l’Algérie d’asseoir la transparence dans la gestion des affaires de l’État dans le pays. La publication des décisions dans le Journal officiel est qualifiée d’un pas important dans la transparence en matière de gestion d’un dossier aussi lourd que celui des services des renseignements d’un pays.
Les Etats-Unis se félicitent également de la création d’un nouveau service d’enquête judiciaire sous la juridiction du procureur général de la République. Selon ce rapport, l’Algérie demeure un partenaire clé dans les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme.
Ses forces militaires ont de multiples actions pour appliquer la loi.
Les services de renseignement et les services de sécurité ont des responsabilités clairement délimitées en matière d’anti-terrorisme. Ceux-ci comprennent les diverses branches de l’état-major interarmes, la Gendarmerie nationale (GN), les gardes-frontières, et le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le tout fonctionnant au sein du ministère de la Défense nationale (MDN), ainsi que la police nationale ou la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), dans le cadre du ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement algérien a continué sa poussée longue d’une décennie pour augmenter ses forces militaires et de sécurité et de les professionnaliser et les modernise, lit-on encore