Le DGSN et le patron des douanes passent aux sanctions
Après les enquêtes déclenchées par la Direction générale de la Sûreté nationale et la direction nationales des douanes concernant l’affaire scandaleuse des trois véhicules de marque Boxer contenant des produits de contrebande dont la valeur est estimée à plusieurs milliards, des sanctions sévères ont été prises à l’encontre des fonctionnaires de police et des douanes en faction au port d’Annaba.
Ainsi, douaniers et policiers cités dans cette affaire ont été suspendus de leurs fonctions par leur hiérarchie, avec des poursuites judiciaires.
La responsabilité des agents, à leur tête deux commissaires de la PAF en service dans le port d’Annaba et de Skikda, ainsi que deux autres officiers des douanes responsables des opérations de contrôle au niveau des deux ports cités, a été admise lors de cette double enquête ordonnée par le DGSN, Abdelghani Hamel et Kadour Bentahar, directeur de la direction nationale des douanes.
De ce qui ressort de cette enquête, les limiers des services de police et des douanes des pôles régionaux de Constantine, constitués en une commission d’enquête mixte, sont parvenus même à situer à différents degrés la responsabilité de l’ensemble des fonctionnaires incriminés.
Pour rappel, cette affaire a commencé en février dernier ; suite à des dénonciations anonymes, les services des douanes avaient découvert à bord d’un bateau de voyageurs, battant pavillon algérien, plus de 275 kilogrammes d’argent, 7 000 téléphones cellulaires haut de gamme, 3,8 kilogrammes d’or, 5 000 plaques de drogue, des centaines de pièces de rechange et de bombe lacrymogènes.
Ces produits prohibés par la législation algérienne ont été découverts à l’intérieur de trois véhicules de marque Boxer immatriculés en Allemagne.
Selon des sources douanières, la valeur marchande des 275 kilogrammes d’argent saisis avoisine les 22 milliards sept-cent cinquante millions de centimes, quand on sait que le simple kilogramme d’argent est vendu au marché officiel un million de dinars.
Concernant les plaques de drogue, les mêmes sources les ont estimée à 100 millions de centimes. Le pis de cette affaire aux relents scandaleux et qui sera inscrite surement dans les annales des affaires scabreuses judiciaires est que, après découverte des produits de contrebande, les trois propriétaires des Boxer avaient pu quitter l’enceinte portuaire d’Annaba sans être inquiétés, au nez et à la barbe des policiers, et demeurent introuvables.