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Nationale

Le DG des douanes : «Péril sur l’économie nationale»

Le DG des douanes : «Péril sur l’économie nationale»

Mener une lutte acharnée contre le transfert illégal de devises est désormais plus que jamais inscrit sur les tablettes des douanes algériennes, selon le directeur général Kaddour Bettahar, qui a tiré la sonnette d’alarme, hier, mais sans indiquer les montants transférés.

M. Bettahar estime que le transfert illégal de devises a atteint des proportions telles qu’il constitue un véritable danger pour l’économie nationale.

« Les montants transférés sont énormes, à tel point que le phénomène risque de mettre en péril l’économie nationale », a déclaré M. Bettahar, non sans indiquer qu’aussi bien les douanes que les banques déploient des efforts pour lutter contre le transfert illicite de devises.

« Malgré les dispositifs de contrôle déployés par les douanes et les banques pour traquer le transfert illicite de devises, les infractions à la législation de change restent un problème majeur », a-t-il soutenu lors de son intervention à la rencontre organisée par le Forum des chefs d’entreprise. Face à cette situation inquiétante, il est clair que l’orientation va vers le renforcement du contrôle. Celui-ci, selon le DG des douanes, sera « renforcé pour cibler davantage les niches de fraudes et aller vers un système sélectif ».

Après les banques, les Douanes comptent lancer, dans les prochains mois, des partenariats avec les différentes institutions de l’Etat chargés du contrôle pour venir à bout ou, du moins, réduire autant que faire se peut, le transfert illégal de devises qui devient une véritable saignée pour l’économie nationale.

Interrogé en marge de la rencontre sur le montant de ces transferts illicites de devises, le responsable de la communication de l’institution douanière a indiqué qu’ils sont de l’ordre de « 40 milliards de dinars au cours des six premiers mois de 2015 ». Sans donner de détail, il ajoutera que « certains dossiers de ces affaires sont au niveau de la justice ».

Ces dossiers sont relatifs, a-t-il précisé, à « la surfacturation des importations des biens et marchandises ». La rencontre étant consacrée notamment au statut de l’opérateur économique agréé, M. Bettahar a annoncé que leur nombre est de 200 avant d’atteindre 300 d’ici la fin de l’année.

Lancé depuis trois ans, ce statut connait des réticences de la part des opérateurs économiques qui craignent un contrôle fiscal, a indiqué M. Bettahar, expliquant que pour obtenir ce statut, la douane effectue un audit au niveau de l’entreprise qui dure entre un et six mois, ce qui justifie les craintes de certains opérateurs « peu favorables à la transparence » dans la gestion de leurs finances. Malgré cette situation, il s’est dit déterminé à lancer des actions de vulgarisation envers les opérateurs sur les avantages accordées dans le cadre du statut d’opérateur économique agrée.

Les services des douanes s’apprêtent, selon le conférencier, à améliorer la gestion des risques de fraude et à aligner le niveau d’information dans l’ensemble des directions régionales et au niveau des frontières. Parmi ses nouveaux projets, les douanes signeront, à partir de janvier prochain, trois accords avec des pays avec qui l’Algérie à d’instances échanges commerciaux, dans le cadre de l’assistance administrative mutuelle internationale (AAMI). Parmi les pays concernées, il a cité la Chine, l’Inde, la Corée du sud et la Malaisie.

La Douane passe « à une organisation fonctionnelle », à travers laquelle elle améliore son organisation pour recentrer l’exercice de la mission douanière. Dans le cadre de sa modernisation, la Douane va mettre en œuvre des procédures simplifiées et personnalisés permettant de réduire davantage les délais de dédouanements. Pour les ports, M. Bettahar a plaidé pour que leur soit restituée leur mission qui est le transit.



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