Le DG de l’ONILEV : «La pomme de terre à 50 DA prochainement»
Les prix de la pomme de terre ont connu une hausse considérable en ces premiers jours du mois de ramadhan, atteignant subitement les 100 DA le kilo dans les marchés.
Le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV), Mohamed Kharroubi, a révélé ce dimanche que de grandes quantités de pomme de terre seront commercialisées sur les marchés de gros à des prix oscillant entre 40 et 50 dinars, selon la qualité. «L’injection de quantités importantes sur le marché permettra de ramener le prix à 40 ou 50 DA le kilo, selon la qualité», a assuré M. Kharroubi qui intervenait sur les ondes de la radio. Le responsable de l’Office a fait savoir que «d’importantes quantités de pomme de terre mises dans des chambres froides au mois de janvier seront déstockées et distribuées au niveau des marchés de gros». Il a expliqué que le manque de disponibilité du tubercule est la conjonction de deux facteurs, à savoir les récentes chutes de pluie dans les régions qui cultivent le produit, comme Annaba, Taref, Skikda et Mostaganem, et l’action spéculatrice des intermédiaires. L’intervenant a déploré le fait que le phénomène des prix élevés de la pomme de terre a connu ces derniers temps une courbe ascendante et une hausse insensée due, selon lui, au monopole. Par ailleurs, M. Kharroubi a indiqué que l’ail et les viandes blanches, qui connaissent aussi une tension, seront injectés en abondance dans les réseaux de distribution. Ainsi, l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes a procédé au déstockage de 10 000 tonnes de pomme de terre pour leur mise sur le marché de gros, et ce afin de réguler le marché et de stabiliser les prix. L’opération de déstockage de la pomme de terre a commencé en mars dernier pour approvisionner les marchés et se prolongera jusqu’au 20 avril. Cette quantité sera mise sur les marchés de détail et de gros cette semaine, dans 14 wilayas.
Prix des fruits et légumes : c’est l’envolée !
Il convient de souligner qu’au cinquième jour du mois sacré, les prix des fruits et légumes connaissent toujours une forte hausse. Sur les réseaux sociaux, les internautes affichent un grand mécontentement quant aux prix exorbitants affichés, s’interrogeant sur les multiples promesses formulées par les ministères du Commerce et de l’Agriculture, lesquels, quelques jours avant le début du mois de ramadhan, ont tenu à rassurer la population quant à la disponibilité des produits de large consommation à des prix abordables. Pourtant, sur les étals, aucune marchandise n’échappe à cette flambée qui ne répond à aucune règle ou logique. Le kilogramme de tomates est proposé au niveau des marchés de détail à plus de 160 DA. Le même prix est affiché sur les caisses de la salade. Les haricots verts on atteint 250 DA, alors que le piment et le poivron sont vendus, dans le plupart des marchés au niveau national, entre 100 et 110 DA. Les courgettes sont cédées, quant à elles, à 120 DA le kilo. Ainsi, les consommateurs se retrouvent, une fois de plus, pris au piège par le diktat des marchands de fruits et légumes.