Le DG de la Bourse d’Alger : «C’est une démarche intéressante»

Le recours à un emprunt obligataire national que prévoit de lancer l’Etat vers le mois d’avril prochain est une démarche intéressante qui permettra de drainer un réel gisement d’épargne, estime le directeur général de la Bourse d’Alger, Benmouhoub Yazid.
« L’impact de l’emprunt obligataire est pour nous positif. Mais il est nécessaire de l’ouvrir au large public d’épargnants institutionnels et particuliers », a affirmé M. Benmouhoub, lors d’une conférence de presse à El Moudjahid.
« L’emprunt obligataire est une alternative financière qui contribuera efficacement au financement de l’économie du pays », a-t-il indiqué.
Pour le DG de la Bourse, ce nouveau modèle de financement qui sera lancé par l’Etat pourrait s’appliquer aux entreprises algériennes, qui doivent aussi trouver un nouveau modèle de financement en empruntant le chemin de la Bourse.
Il a annoncé, par ailleurs, l’arrivée de deux introductions à la bourse. Il s’agit selon lui, de la société privée Biopharm attendue pour le 6 avril prochain, et la première cimenterie de Aïn Lekbira ; alors que d’autres entreprises se préparent.
Ce qui permettra à la Bourse d’Alger d’atteindre, d’ici la fin de l’année, une capitalisation qui frôle le un milliard de dollars, après l’entrée en Bourse de ces importantes entreprises. « Notre capital qui est estimé à 15 milliards de DA va passer d’ici la fin de l’année après d’un millions de dollars », a indiqué l’intervenant. Il a estimé que « l’entrée en Bourse de grandes entreprises publiques va certainement instaurer la confiance et créer un effet d’entraînement pour les autres entreprises ».
Dans ce contexte, M. Benmouhoub a invité l’ensemble des opérateurs qui interviennent dans le secteur économique d’approcher la direction générale de la Bourse d’Alger pour s’informer des avantages accordées par notre institution. « Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont accordé plusieurs avantages aux entreprises qu’elles soient publiques ou privées à travers notamment la modification des taux d’intérêt.
Les chefs d’entreprise peuvent désormais bénéficier d’un prêt en procédant seulement à l’ouverture de leur capital sur le marché », a souligné M. Benmouhoub. Pour lui, les perspectives sont bonnes, du fait que la volonté politique existe pour faire de la Bourse d’Alger à terme, une alternative pour le financement des entreprises.
Un accompagnement spécial sera dédié aux PME pour les inciter à intégrer le marché boursier dans le processus de mise à niveau de cette catégorie d’entreprises, a fait savoir M. Benmouhoub.
Ces entreprises peuvent bénéficier, selon lui, d’un accompagnement et d’une préparation avant leur entrée en Bourse. « Elles seront encadrées pendant 5 ans par un promoteur boursier et auront toutes les facilités requises pour réussir dans ce domaine » a assuré le même responsable. Il a toutefois déploré le fait que la plupart des PME soient privées et familiales et ne veulent pas d’une cotation en Bourse qu’elles assimilent à un risque.
« En acceptant de se faire coter en Bourse, il s’impose à ces entreprises une obligation de bonne gouvernance, » a fait savoir M. Benmouhoub. Sur le plan communication, la Direction générale de la Bourse d’Alger a multiplié, depuis maintenant trois ans, les rencontres avec les chefs d’entreprise et le grand public pour faire connaitre ses différentes activités.
« Les chefs d’entreprise connaissent mal les possibilités offertes par le marché boursier. La majorité d’entre eux pensent que la Bourse est un univers inaccessible », a souligné M. Benmouhoub.
C’est pourquoi il a été décidé de lancer une vaste campagne de communication à travers notamment l’organisation de rencontres, forums et autres journées d’information.La Bourse d’Alger a procédé, par ailleurs, au lancement d’une application mobile qui permettra aux utilisateurs de suivre l’évolution du marché directement sur leur Smartphone.
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