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Nationale

Le désamour des jeunes pour les métiers manuels

Le désamour des jeunes pour les métiers manuels

Quoique très demandés, les métiers manuels et techniques sont boudés par les jeunes algériens. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, l’a confirmé hier en déclarant qu’il n’y a pas un problème de décalage ou d’inadaptation du système de formation professionnelle aux réalités économiques, mais qu’il s’agit plutôt d’un manque d’engouement des jeunes à aller chercher un diplôme professionnel et un métier dans le manuel et dans le technique.

« Cela relève de la mentalité de certains jeunes qui refusent d’aller travailler dans certains secteurs comme l’agriculture et le bâtiment », a-t-il déclaré dans un entretien à l’APS, en assurant toutefois que « ces mentalités sont en train de changer ».

Justifiant la lente adaptation du secteur aux besoins du monde économique, Mebarki a répondu que « si le constat est réel, il reste que la faiblesse signalée n’est pas de la responsabilité du secteur ; en tous cas, pas de sa seule responsabilité ». Il a expliqué, à ce propos, que « plus de la moitié des 1 200 établissements du pays assurent des formations dans la plomberie, alors qu’on ne trouve pas de plombier sur le marché ».

Pour lui, l’Etat a toujours mis les moyens matériels et humains qu’il faut pour répondre à la demande de formation de la ressource humaine au profit du développement socio-économique du pays.

Il a soutenu, dans ce sens, que « l’ouverture des formations et des spécialités se fait en concertation avec les secteurs utilisateurs et les entreprises, dans le cadre des commissions de partenariat au niveau des wilayas, et dans le cadre du Conseil national de partenariat au niveau national ». Le ministre a insisté sur l’adaptation de son secteur aux orientations économiques récentes du gouvernement, suite à la baisse des prix du pétrole.

« Des efforts particuliers sont à mener en direction de secteurs décidés comme prioritaires par le gouvernement, à savoir l’industrie, l’agriculture, le tourisme et le bâtiment », a-t-il affirmé. Il a précisé que le secteur du bâtiment et des travaux publics arrive en tête avec 410 000 postes de formation.

L’industrie du textile compte 20 000 postes, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire 19 000, l’hôtellerie et le tourisme 24 000, l’électronique, l’électricité et l’énergie 27 000 postes de formation.

Il a signalé par ailleurs une pression sur certaines spécialités où il y a une forte demande de formation, comme l’audiovisuel, les arts graphiques, le froid, l’automatisme. Pour la rentrée de septembre 2015, le secteur offre près de 410 000 postes de formation aux nouveaux candidats dans différents modes de formation, soit une hausse de 20 000 postes de formation résidentielle par rapport à la rentrée de septembre 2014, a indiqué le ministre.

« Ce chiffre augmentera selon les besoins en agissant sur le mode de formation par apprentissage qui est assuré en entreprise ou chez l’artisan », a-t-il précisé. Quant au nombre de stagiaires reconduits, c’est-à-dire ceux déjà en formation, il a atteint 244 000, selon le ministre.

Des centres d’excellence pour servir de référence

La rentrée du secteur de la formation professionnelle 2015, dont le coup d’envoi officiel sera donné le 27 septembre courant, sera marquée par le développement des centres d’excellence qui serviront de référence dans un certain nombre de domaines, selon le ministre.

 La création de centres d’excellence est une nouvelle démarche de partenariat adoptée par le secteur dans le but de faire adhérer le secteur économique public et privé aux différentes étapes du processus de formation professionnelle », a-t-il expliqué.

Citant l’exemple de la création d’un centre d’excellence en partenariat avec la société Schneider-Electric dans la spécialité de l’électricité et de l’énergie à Rouïba, Mebarki a indiqué qu’une prospection technique et pédagogique a été engagée avec la partie française pour nous accompagner dans la création de centres.

Il a annoncé qu’un partenariat a été conclu avec des entreprises nationales et internationales comme Cosider, Lafarge, Knauf et Seigneurie pour la création d’un centre d’excellence au CFPA de Douera (Alger).

Dans les métiers des TIC, un centre est en cours de création à Bou Ismaïl (Tipasa) en partenariat avec le ministère de la Poste et des TIC et Algérie Télécom, a indiqué le ministre, ajoutant que d’autres centres sont aussi en cours de création à l’exemple du secteur de l’automobile avec Renault dans la wilaya d’Oran.

Abordant les spécialités nouvelles prévues pour cette rentrée, le ministre a fait état de l’introduction de quatre nouvelles spécialités au niveau national, précisant que sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381, réparties sur 22 branches professionnelles, sont programmées à travers différents établissements.

Les spécialités introduites pour cette rentrée sont : la culture des plantes médicinales, aromatiques, les travaux géotechniques, les travaux publics et ouvrages d’art, et laborantin mines et carrières.

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