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Nationale

Le cri de détresse

Le cri de détresse

Sous un soleil de plomb, plusieurs centaines de commerçants et d’habitants mozabites ont observé des sit-in sur tout le territoire national.Devant la maison de la Presse Tahar-Djaout à Alger, devenue leur lieu de prédilection pour crier leur désarroi, un groupe de manifestants est venu criersa colère et son indignation après « l’assassinat » de plusieurs personnes dans de violents affrontements entre la communauté mozabite et les Chaambis. 

Ces heurts se sont soldés, selon une source sécuritaire, par vingt-deux morts et des dizaines de blessés, dont sept grièvement, dans les échauffourées enregistrées dans les régions de Guerrara, Berriane et Ghardaïa.Les protestataires qui réclament justice, stabilité et paix dans la région du Mzab, ont chanté l’hymne national puis crié « stop au terrorisme », « Les mozabites sont des Algériens » et « Il n’y a de Dieu qu’Allah ». Certains brandissaient des photos des victimes décédées, des pancartes sur lesquelles est écrit « l’Algérie est unie et on ne peut pas la diviser ». Les manifestants ont lancé un appel aux Amazighs car ils estiment que les violences sont instrumentalisées « dans le but d’exterminer les Berbères ».

Ces affrontements ont été émaillés par des incendies et des actes de vandalisme contre des habitations, des locaux commerciaux, des véhicules de particuliers et des palmeraies, ainsi que des édifices publics.

Les manifestants revendiquent aussi le renforcement du dispositif de sécurité pour que la sécurité des biens et des personnes soit assurée de façon efficace. Et c’est là justement toute l’ambiguïté, car les manifestants concordent à dénoncer l’absence des éléments de la sécurité dans cette région. « La sécurité est absente ; on ne demande rien de plus que l’intervention du gouvernement pour protéger nos familles, on est tous musulmans et ces gens qui meurent sont des âmes innocentes », confie un manifestant au JI.

Un autre renchérit en interrogeant : « Le ministre de l’Intérieur a dit que le gouvernement a un plan ficelé pour ramener le calme a Ghardaïa, mais qu’attend-il pour le mettre en application ? Depuis le début des affrontements, ni les multiples visites de Sellal, ni encore ce fameux et énigmatique plan de stabilité n’ont réussi à éteindre le feu à Ghardaïa » ajoute un manifestant.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, s’est rendu hier matin à Ghardaïa pour s’enquérir de la situation. Il a affirmé auparavant que l’État veillerait à l’application « rigoureuse »de la loi contre tous ceux qui « s’avisent de porter atteinte à l’ordre public ou de compromettre l’avenir de cette wilaya ». Bedoui a accusé « les tenants de la fitna et de la discorde de vouloir semer la division parmi les populations de cette wilaya ».

Pour les manifestants, Ghardaïa est livrée aux bandes criminelles connectées aux groupes terroristes qui redoublent de férocité. Ils accusent de l’entière responsabilité les autorités locales qui, par leur passivité, encouragent la poursuite des agressions criminelles. Ils estiment qu’il y a eu trop de morts, trop de veuves, trop de familles sans domicile et trop de dégâts matériels, et qu’il est temps de mettre fin à tout cela. 



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