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Nationale

Le CPA lancera en 2018 des crédits conformes à la charia

Le CPA lancera en 2018 des crédits conformes à la charia

Le Crédit populaire d’Algérie (CPA) envisage de lancer, à partir de 2018, des crédits conformes à la charia, a indiqué mercredi son Pdg, Omar Boudieb. Selon le patron de cette banque publique, recourir à la « finance islamique » est une volonté des pouvoirs publics, et ce au plus haut niveau de décision.

« Il s’agit de mettre en place, à travers les banques, des produits financiers islamiques permettant aux clients désireux de bénéficier de ce type de prestations de trouver une réponse à leur demande », a précisé M. Boudieb à la presse, en marge d’une cérémonie de signature d’une convention avec le groupe Sovac.

Le Pdg du CPA estime que ce projet, sur lequel les banques publiques sont en train de travailler, va prendre plusieurs mois. « Il s’agit de produits tout à fait différents des crédits classiques. Actuellement, nous travaillons sur les aspects réglementaires et commerciaux et ceux relatifs à la gestion des risques de tels produits », dit-il.

Pour la mise sur pied de ce produit financier, le CPA a commencé à organiser des cycles de formation et des séminaires et à faire appel à des bureaux d’études pour l’aider à élaborer cette catégorie de prestations financières.

Depuis ses débuts il y a plus de 40 ans, le nombre d’institutions financières islamiques dans le monde est passé d’une seule en 1975 à plus de mille établissements dans une centaine de pays. Elles sont concentrées dans le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est (Bahreïn et la Malaisie étant les principaux centres), mais apparaissent aussi en Europe et aux États-Unis. On estime que le total de leurs avoirs dans le monde dépasse 1 500 milliards de dollars et qu’il augmente de 15% par an (mais les données internationales restent fragmentaires).

Par ailleurs, la finance islamique ne s’adresse pas uniquement au 1,5 milliard de musulmans. Plusieurs pays occidentaux s’y intéressent car elle présente des caractéristiques intéressantes en matière de transparence et de régulation bancaire. Sur ce point, le Royaume-Uni fait office de précurseur.

La Financial Services Authority a ainsi créé des normes pour ces nouveaux produits financiers et ouvert un département spécifique dédié à la finance islamique. En 2004, l’Islamic Bank of Britain ainsi ouvert ses portes, une première en Europe occidentale. Aussi, la banque mondiale HSBC, en tête sur ce segment au Royaume-Uni, avait décidé de recentrer cette activité en Malaisie et en Arabie Saoudite où la finance islamique représente plus d’un tiers des pratiques financières classiques.

Algérie : Un moyen de récupérer 3 700 milliards de DA

En Algérie, la finance islamique est préconisée par certains experts comme étant « la meilleure solution pour parvenir à récupérer l’argent qui circule hors circuit bancaire ». Nasser Hideur et Mohamed Boudjelal, respectivement directeur général d’El Salam Bank et professeur en sciences économiques expert en finances islamiques ont, le 14 juin 2016, abordé lors d’une conférence de presse au forum du quotidien El Moudjahid « les apports potentiels de la finance islamique ».

« Le recours à la finance islamique est fortement recommandé en ces temps de crise », estime Mohamed Boudjelal. Selon lui, elle est capable de régler ne serait-ce qu’une partie de cette crise, explique-t-il, soit celle portant sur la récupération de l’argent qui est hors du circuit bancaire et qui est estimé, rappelle-t-il, à quelque 3700 milliards DA.



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