Le corps d’Hervé Gourdel retrouvé par l’ANP

Le lieu d’enterrement du corps du touriste français, Hervé Gourdel, a été localisé jeudi dans la Daïra d’Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) par l’Armée Nationale Populaire (ANP), après plus de trois mois de recherches et de ratissage, depuis son enlèvement et sa décapitation par un groupe terroriste. C’est ce qu’a indiqué l’armée dans un communiqué.
« Suite à l’exploitation des renseignements fournis par un terroriste arrêté, un détachement des forces de l’ANP relevant du secteur opérationnel de Tizi-Ouzou/1ère Région Militaire, après une opération de fouille et de recherche menée au niveau du lieudit Tabounecht Abi Youcef, près d’Iferhounen, Daïra d’Aïn El Hammam, a retrouvé, aujourd’hui 15 janvier 2015 à 10h00 du matin, l’endroit d’enterrement de la dépouille du ressortissant français Hervé Gourdel », est-il précisé dans le texte.
« L’opération de déterrement de la dépouille s’est effectuée en présence des représentants du ministère public, des éléments de la Gendarmerie Nationale et de la Protection Civile, avant de procéder à son identification à travers les analyses d’ADN », a-t-on ajouté de même source.
Hervé Gourdel avait été enlevé le 21 septembre 2014 par un groupe armé se proclamant affilié à l’organisation Daesh à Tikjda au lendemain de son arrivée en Algérie. Il a été égorgé puis décapité, le 23 septembre, par ses ravisseurs qui avaient exigé des autorités françaises de cesser leurs frappes contre Daesh en Irak. Une vidéo postée sur Youtube montrait Hervé Gourdel, à genoux, les mains attachées derrière le dos, puis égorgé et sa tête aux mains d’un des ravisseurs. Son corps gisait par terre. Il s’agit de la même méthode d’exécution appliqué aux ravisseurs des journalistes américains par Daesh en Irak. Une méthode qui a jeté l’effroi dans le monde et qui a suscité l’indignation des oulemas musulmans.
Le touriste français s’était rendu dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l’alpinisme en compagnie de cinq amis qui l’avaient invité en Algérie. Suite à son assassinat, l l’armée avait déployé 3.000 soldats dans la région d’Ait Ouarbane théâtre de l’enlevement ainsi que dans les alentours.
Les recherches entreprises pendant plus de trois mois ont permis de retrouver, puis de mettre hors d’état de nuire, les trois terroristes impliqués dans son assassinat. Il s’agit, rappelle-t-on, de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année.
A la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendiqué être l’auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers (65 km à l’est d’Alger). L’armée avait découvert le campement qui servait d’abri pour le groupe de terroristes deux semaines après le drame.
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