Le Conseil de sécurité doit donner un coup d’arrêt à la politique israélienne
Le Conseil de sécurité de l’Onu, qui se réunit lundi sur la situation à al-Qods occupée, doit donner un coup d’arrêt à la politique israélienne et envisager des sanctions « nécessaires », a demandé l’Association France Palestine Solidarité (AFPS).
« Le Conseil de sécurité ne doit pas se contenter d’un sempiternel appel ‘à la retenue et au calme’ des différents protagonistes, ni admettre des mesures techniques qui ne feraient que conforter le contrôle israélien. Il doit rappeler l’illégalité de l’annexion d’(al Qods-Est) par Israël, dénoncer sa politique de dépossession et d’enfermement du peuple palestinien notamment à (al-Qods), envisager les sanctions nécessaires pour qu’Israël retrouve la voie du droit », a insisté cette ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales française.
A la demande de la Suède, de la France et de l’Egypte, le Conseil de sécurité se réunit lundi sur la situation à al-Qods où des Palestiniens ont été tués et plus de 450 personnes ont été blessées dans des heurts qui ont éclaté vendredi après la prière hebdomadaire près de la vieille ville d’al-Qods, rappelle-t-on. Israël a bloqué vendredi l’accès de l’esplanade des Mosquées à al-Qods aux musulmans de moins de 50 ans, déployant quelque 3.000 policiers près du site pour faire face aux protestations contre de récentes mesures de répression. L’Association France Palestine Solidarité a salué la réunion du Conseil de sécurité, espérant que les positions défendues et les décisions prises « seront à la hauteur des enjeux ».
Pour elle, « il ne faut pas se tromper sur la nature du problème », expliquant que l’Esplanade des Mosquées est « le symbole de la Palestine pour tous les Palestiniens, systématiquement dépossédés de leurs droits et de leurs terres par l’Etat d’Israël ». L’association a rappelé qu’en 1980, Israël a illégalement annexé l’ensemble d’al-Qods, soulignant qu’aucun pays ne reconnaît cette annexion. « Enfermés dans des conditions inhumaines à Gaza, dépossédés et privés de liberté en Cisjordanie, chassés de leurs maisons à Jérusalem, discriminés en Israël même, et laissés sans espoir dans les camps de réfugiés, les Palestiniens n’en peuvent plus de l’injustice qu’on leur fait subir depuis près de 100 ans », a-t-elle indiqué, soulignant que « conscient de sa supériorité militaire, massivement armé par les Etats-Unis, bénéficiant de la complaisance de l’Europe, l’Etat d’Israël n’a qu’un objectif : conquérir de nouveaux territoires et expulser toujours plus de Palestiniens ».
Mercredi, le Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères tiendra une réunion d’urgence consacrée à l’examen des dernières agressions israéliennes contre la ville d’al-Qods occupée et la mosquée sainte d’al-Aqsa. Cette réunion sera consacrée à l’examen des dernières agressions et mesures israéliennes dans la ville occupée d’al-Qods et la mosquée sainte d’al-Aqsa. Du côté algérien, d’intenses consultations sont entreprises par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avec ses homologues arabes. Dans un entretien téléphonique samedi entre M. Messahel et son homologue jordanien, Ayman Safadi, l’échange a porté, essentiellement, sur les développements en cours dans les territoires occupés et la tension provoquée par les mesures récentes de l’occupant contre les Palestiniens. Les deux ministres ont insisté, à cette occasion, sur « l’impératif de rendre à la question palestinienne la centralité qui doit être la sienne sur la liste des priorités du travail arabe commun ».
Ils ont convenu de « déployer, en concertation avec les pays arabes et musulmans, ainsi qu’avec les organisations internationales et l’ensemble de la communauté internationale, les efforts nécessaires pour garantir la protection des lieux sacrés et du peuple palestinien et faire pression sur l’occupant pour l’amener à mettre fin à l’escalade et aux provocations. L’Algérie a condamné les graves violations et dépassements des forces d’occupation israéliennes perpétrés vendredi dernier contre des Palestiniens dans la Mosquée d’al-Aqsa et ses alentours, appelant la communauté internationale à agir « immédiatement pour mettre fin à ces actes criminels ».