Le Conseil de sécurité adopte une résolution concernant Gaza : Plus d’aides humanitaires mais pas de cessez-le-feu – Le Jeune Indépendant
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Le Conseil de sécurité adopte une résolution concernant Gaza : Plus d’aides humanitaires mais pas de cessez-le-feu

Le Conseil de sécurité adopte une résolution concernant Gaza : Plus d’aides humanitaires mais pas de cessez-le-feu
L’impuissance de l’ONU face au sionisme.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) a failli encore une fois à l’une de ses principales missions, à savoir garantir la sécurité des civils et maintenir la paix et la stabilité. Après quatre jours de tractations, les membres du Conseil n’ont pas pu imposer un cessez-le-feu à Gaza à cause du veto américain qui s’est opposé à toutes les résolutions demandant l’arrêt de l’agression israélienne contre les civils dans l’enclave palestinienne. Le CSNU a seulement demandé, ce vendredi soir, l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza.

La résolution, adoptée par 13 voix pour, aucune contre et deux abstentions, «exige de toutes les parties qu’elles autorisent et facilitent l’acheminement immédiat, sûr et sans entrave d’une aide humanitaire à grande échelle» à Gaza et demande « de prendre de toute urgence » des mesures à cet égard et pour créer les conditions d’une cessation durable des hostilités.

Le texte exige également l’utilisation de « l’ensemble des voies d’accès et de circulation disponibles dans toute la bande de Gaza » pour l’acheminement de carburant, de nourriture et de matériel médical dans tout le territoire.

La résolution est le résultat de longues discussions sous la menace d’un nouveau veto américain. La référence à une «cessation urgente et durable des hostilités » présente dans le texte de dimanche dernier a disparu, tout comme la demande moins directe de la version suivante d’une «suspension urgente des hostilités».

Un amendement russe voulant revenir à cet appel à une «suspension urgente des hostilités » a été bloqué par les Etats-Unis, recueillant 10 voix en faveur et 4 abstentions. Les membres du Conseil voulaient éviter un nouveau veto, alors que les habitants de la bande de Gaza, pilonnée par les forces sionistes, sont désormais menacés par la famine.

Le Conseil de sécurité est largement critiqué pour son inaction depuis le début de l’agression sioniste en cour contre les civils palestiniens. C’est la deuxième fois seulement qu’il parvient à se mettre d’accord sur un texte. Sa résolution précédente, le 15 novembre dernier, appelait à des «pauses humanitaires ». Cinq autres textes ont été rejetés en deux mois, dont deux en raison de vetos américains, le dernier le 8 décembre.

Les Etats-Unis avaient alors bloqué, malgré la pression inédite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’appel à un «cessez-le-feu humanitaire».

Les négociations sur cette nouvelle résolution ont également été intenses autour des termes de la mise en place d’un mécanisme de suivi pour s’assurer de la nature « humanitaire » de l’aide.

Les Etats Unis ont continué à soutenir, politiquement et militairement, Israël en dépit des carnages et des massacres perpétrés au quotidien contre les palestiniens, en majorité des enfants et des femmes. Depuis le 7 octobre dernier, l’armée sioniste mène une guerre dévastatrice contre l’enclave palestinienne, ce qui a entraîné, en plus de la mort de près de 21000 innocents, la destruction massive d’infrastructures. Il s’agit, selon l’ONU, d’une catastrophe humanitaire sans précédent.

Des scènes d’horreur et de désolation se généralisent dans l’enclave palestinienne sous blocus depuis plus de 16 ans. Des cadavres en état avancé de décomposition gisent dans les rues détruites, des hôpitaux, des écoles et des maisons bombardés et brûlés.

 Les maladies infectieuses gagnent du terrain

Le bombardement des habitations, la destruction systématique des infrastructures et l’interdiction de l’acheminement des aides alimentaires rendent le quotidien des gazaouis davantage contraignant. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la faim fait des ravages à Gaza et devrait favoriser la propagation des maladies dans toute l’enclave, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

Après la publication de nouvelles estimations, le partenariat mondial pour le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, dont fait partie l’OMS, a déclaré que Gaza est confrontée à des « niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire », le risque de famine « augmentant de jour en jour».

L’organisation onusienne affirme que 93 % de la population de Gaza, chiffre sans précédent, est confrontée à une situation de crise alimentaire, car la nourriture est insuffisante et les niveaux de malnutrition sont élevés. Au moins un ménage sur quatre vit dans des « conditions catastrophiques » : il souffre d’un manque extrême de nourriture et de famine et a dû vendre ses biens et prendre d’autres mesures drastiques pour pouvoir se payer un simple repas. La famine, le dénuement et la mort sautent aux yeux.

Lors de récentes missions dans le nord de Gaza, des membres du personnel de l’OMS ont déclaré que toutes les personnes à qui ils ont parlé avaient faim. Partout où ils sont allés, y compris dans les hôpitaux et les services d’urgence, on leur a demandé de la nourriture. « Nous nous déplaçons dans Gaza pour livrer des fournitures médicales et les gens se précipitent vers nos camions en espérant qu’il y a de la nourriture », ont-ils dit, ajoutant que c’est un « signe de désespoir ».

Les taux de maladies infectieuses montent déjà en flèche à Gaza. Plus de 100 000 cas de maladies diarrhéiques ont été signalés depuis la mi-octobre. La moitié d’entre eux concernent de jeunes enfants de moins de cinq ans, soit 25 fois plus qu’avant le conflit, précise l’OMS.

Plus de 150 000 cas d’infection des voies respiratoires supérieures et de nombreux cas de méningite, d’éruptions cutanées, de gale, d’infestation par les poux et de varicelle ont été notifiés. Des cas d’hépatite sont également suspectés car de nombreuses personnes présentent des signes évidents d’ictère.

«Il est plus facile de lutter contre la maladie pour un organisme sain que pour un organisme épuisé et affaibli. La faim affaiblit les défenses immunitaires et favorise la survenue de maladies », a expliqué au Jeune Indépendant Dr Amina Mimouni, réanimatrice au CHU de Beni Messous, expliquant que la malnutrition augmente le risque pour les enfants de mourir de maladies diarrhéiques, de pneumonie et de rougeole, en particulier car ils n’ont pas accès à des services de santé vitaux.

Elle a également souligné que même si l’enfant survit, l’émaciation peut avoir des conséquences définitives, car elle retarde la croissance et altère le développement cognitif.

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