Le Conseil de l’Europe interpelle le Maroc sur le Sahara occidental
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui évoquait la semaine dernière à Johannesburg lors de la 25e session ordinaire du sommet de l’Union africaine, la question du Sahara occidental comme une affaire de décolonisation » qui subit les « affres d’un colonialisme d’un autre âge », subit depuis quelques jours des attaques en règle de la part des sbires du roi et même par de pseudos experts étrangers auxquels la presse marocainea vite fait d’ouvrir les colonnes. Même un ancien diplomate US est passé par là.
Décidément l’offensive médiatique du makhzen contre l’Algérie prend des allures qui relèvent de la schizophrénie politique. Des attaques faites de mensonges, de dénigrements et de contre-vérités.
La gesticulation à laquelle s’adonne le Maroc à travers le survol des frontières, la mise en alerte de ses troupes armées, le déploiement de missiles autour des points sensibles ciblant ostensiblement l’Algérie ne doivent pas rester sous silence.
Faut-il alors en finir avec cette atmosphère de ni guerre ni paix entre Alger et Rabat ? Le Sahara occidental, que le Maroc occupe depuis 1975 après le départ des Espagnols, est vu par l’Algérie comme un problème de décolonisation dont la solution est l’autodétermination du peuple sahraoui.
La fermeture de la frontière par l’Algérie fait suite à l’attentat terroriste, en 1994, commis à l’hôtel Atlas Asni à Marrakech. Le roi Hassan II, qui a vite fait d’accuser injustement « les services algériens »–malgré les mises en garde de certains officiels français – impose, pour les humilier, le visa d’entrée pour les Algériens tout en durcissant leurs conditions de séjour sur son territoire. En réponse, l’Algérie ferme carrément la frontière pour bien « les rassurer ». Qui est perdant ? Le Maroc dit que c’est l’Algérie.
Pourquoi alors cette obsession à demander en permanence l’ouverture de la frontière contrairement à l’Algérie ? En fait c’est bien le Maroc qui reste le grand perdant. Ce sont plus de 2 milliards de dollars par an de perdus ! Voilà les vraies causes et les vrais motifs qui poussent les Marocains à de tels comportements contre l’Algérie et ses dirigeants. Les visas ont été levés en 2006 mais il reste plusieurs questions, dont celle liée au Sahara occidental.
Toutes leurs critiques tournent autour du « pouvoir algérien », du « Sahara occidental », de « l’ouverture des frontières ». Sur l’affaire du Sahara occidental le Maroc sera interpellé, le 23 juin, par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe dans le cadre de l’évaluation du « partenariat pour la démocratie » que le Conseil lui a consenti.
La communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, qui est considéré par les Nations unies comme un territoire non autonome placé de fait sous administration marocaine.
L’Assemblée s’inquiète, dans sa résolution, d’un certain nombre d’allégations de « violations des droits de l’homme au Sahara occidental », en particulier en matière de liberté d’expression, de réunion et d’association, ainsi que des allégations de torture, de traitements inhumains ou dégradants, ou de violations du droit à un procès équitable. L’assemblée rappelle dans son projet de rapport certaines déclarations des représentants des Nations Unies.
A l’occasion de sa visite au Maroc en mai 2014, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme de l’époque, Mme Navi Pillay, a soulevé des préoccupations relatives aux droits fondamentaux, notamment au Sahara occidental, et a encouragé les autorités marocaines à veiller à ce que les droits de l’homme et les libertés fondamentales soient également protégés au Maroc et au Sahara occidental.
Elle a évoqué, entre autres, les rapports du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, qui s’est rendu au Maroc et au Sahara occidental en 2012, et du groupe de travail sur la détention arbitraire, qui s’y est rendu en décembre 2013. Les deux délégations des Nations unies ont exprimé leur inquiétude sur l’utilisation de la torture et des mauvais traitements ainsi que la recevabilité devant la justice d’aveux arrachés sous la torture ou au moyen d’autres formes de mauvais traitements.
Le comité des Nations unies contre la torture a également fait part de graves préoccupations similaires au gouvernement du Maroc.La semaine dernière, une famille composée de douze membres résidant de la commune rurale AhlAngad, relevant du territoire de Oujda, ont traversé les quelques kilomètres les séparant de l’Algérie pour demander l’ »asile économique ». Des milliers de sujets marocains sont dans le même dénuement et s’apprêtent à franchir la frontière algérienne.
D’où la construction du mursur plus de 100 km le long de la frontière avec l’Algérie par le gouvernement marocain. Le gouvernement marocain a peur de voir ces sujets marocains traverser la frontière et venir demander de l’aide à l’Algérie. Autre mensonge de Benkirane et ses ministres.