Le CNES plaide pour «des mesures urgentes en vue de régler la crise»

La situation à l’université de Béjaïa est « chaotique ». C’est le qualificatif donné par le CNES à la crise qui prévaut dans ce lieu du savoir.
L’activité pédagogique est paralysée depuis plusieurs mois par la coordination locale des étudiants qui ne cesse de réclamer la satisfaction de plusieurs revendications dont la principale est liée à la réintégration de 600 étudiants exclus et plus particulièrement les 145 ayant formulé des recours.
La commission ministérielle qui s’est déplacée à Béjaïa, a réussi à dégager de solutions, mais les deux parties campent toujours sur leurs positions après la réintégration de 23 étudiants sur 145. Hier quelques dizaines de travailleurs et d’enseignants ont observé un sit-in et réclamé « la reprise de leurs activités ».
Pour sa part, le CNES s’est insurgé à travers un communiqué de presse dans lequel il a précisé que le conflit est lié aux exclus et il a également contredit « l’administration qui affirme que ce sont les enseignants qui ont exclu les étudiants, alors qu’en réalité c’est l’administration qui a pris une telle décision », souligne-t-il, pour dire ensuite qu’ « il serait sage de prendre en considération les propositions de la commission ministérielle pour le bien de la communauté ». Le CNES précise que « les jurys de délibérations ne se sont prononcés que sur deux possibilités (ajourné ou admis) ».
Et de rappeler que la section CNES Béjaïa, a rencontré la commission qui a écouté la position du syndicat par rapport au conflit », soulignant que « tout le monde était d’accord à dire que la situation à l’université de Béjaïa était exceptionnelle, et nécessitait un règlement dans le cadre d’un dialogue et de l’apaisement ».
Selon le responsable le CNES a dénoncé les auteurs d’ « une lettre anonyme insultante et diffamatoire qui a été diffusée aux enseignants de l’université, au nom d’un collectif des enseignants », précisant que celle-ci « cible le coordinateur de la section CNES et trois autres collègues ».
Et les quatre enseignants victimes de ces insultes ont « déposé plainte contre X », indique-t-on. La communauté universitaire a été invitée à « rechercher l’unité d’action la plus large, pour exiger des mesures urgentes en faveur d’un règlement dans la sérénité de la situation qui prévaut » pour faire « face à la situation chaotique vécue par l’université de Béjaïa ». Et d’estimer que « l’exclusion est un acte administratif, et l’enseignant est un pédagogue qui veille à la qualité de l’enseignement et de son évaluation ».
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