Malaise chronique dans l'éducation – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Malaise chronique dans l’éducation

Malaise chronique dans l’éducation

Des grèves à répétition dans les écoles et des revendications sociales sans lendemain ont instauré un malaise chronique dans le secteur de l’éducation.
Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) a entamé, ce lundi, son premier jour de grève de deux jours et menace de radicaliser son mouvement en cas de non-prise en charge de ses revendications.

La grève a été différemment suivie à travers les différentes régions du pays. Selon le syndicat, dans certaines wilayas, à savoir Médéa, Boumerdès et Alger, certains établissements ont enregistré un taux de suivi atteignant les 90%.

Dans d’autres wilayas de l’est et de l’ouest du pays, le suivi a été mitigé, ajoute le Cnapeste. Ce dernier menace de radicaliser son mouvement de grève si la tutelle ne répond pas favorablement aux doléances des enseignants du secteur.

Le porte-parole du Cnapeste, Messaoud Boudiba, a indiqué que ce mouvement de grève intervient après l’échec des négociations avec la tutelle. «Le dialogue engagé mercredi dernier avec les représentants du ministère de l’Education s’est avéré infructueux, d’où la décision de maintenir notre mouvement de débrayage national les 12 et 13 avril», souligne M. Boudiba.

Ce dernier déplore le manque de volonté chez les responsables du secteur pour prendre en charge les revendications des travailleurs de l’éducation. Il convient de rappeler que ce mouvement de protestation a été décidé en marge du conseil national du Cnapeste, qui a eu lieu le 3 avril dernier. Le syndicat tient à réitérer sa plate-forme de revendications au ministère de l’Education nationale.

Cette dernière tourne principalement autour de la protection du pouvoir d’achat par une revalorisation salariale. Le Cnapeste exige l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires «avec effet rétroactif».

Il revendique la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux, qui continue, selon lui, d’être calculée sur la base d’un salaire de base datant de 1989. Le Cnapeste a appelé à régler le problème de logement, des œuvres sociales et de la médecine du travail.

Il exige, par ailleurs, la révision du système de recrutement, le recrutement d’enseignants diplômés des Ecoles supérieures et l’adoption de concours sur la base du certificat, conformément au décret exécutif n°12-194 fixant les modalités d’organisation et de déroulement des concours, examens et tests professionnels au sein des institutions et administrations publiques, qui valorise l’expérience des enseignants contractants.

Dans la longue liste des revendications, il est aussi question de la protection des travailleurs du secteur contre les agressions qu’ils subissent. A cela s’ajoute aux grands dossiers déjà ouverts à l’époque de l’ex-ministre Nouria Benghebrit le droit à la retraite sans condition d’âge et la protection des libertés syndicales.

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