Le CLA recommande un salaire minimum de 40 000 DA
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) tire la sonnette d’alarme. Le pouvoir d’achat des fonctionnaires algériens se dégrade de plus en plus, a indiqué le CLA dans un communiqué rendu public hier.
Les dénonciations du syndicat ne concernent pas uniquement le ministère de l’Education nationale mais également le gouvernement. Lors de son conseil national organisé vendredi, le CLA, syndicat autonome, a exprimé ses craintes quant à un véritable affaiblissement du pouvoir d’achat des fonctionnaires algériens.
Dans ce contexte, il a exigé « la création et l’installation d’un observatoire national autonome de suivi du pouvoir d’achat ». Le CLA a appelé, une fois encore, à se mobiliser pour défendre le pouvoir d’achat du travailleur algérien et à mettre en place « une politique salariale mobile et indexée qui permettra de voir la réalité des prix sur le marché ».
Dans sa dernière étude, le syndicat révèle que le SNMG pour une famille composée de cinq membres est de 43 400 DA, selon les prix affichés sur le marché au mois de janvier 2016. Concernant le secteur de l’éducation, le CLA affirme que le travail de la tutelle en vue de régler les problèmes qui touchent ce secteur, notamment le problème des promotions, est « au ralenti ».
Le syndicat déplore le fait que les décisions ayant trait aux promotions des enseignants tardent à arriver dans certaines wilayas, en sus des modalités d’application de la loi qui diffèrent d’une wilaya à une autre, notamment celle qui concerne les professeurs de l’enseignement technique des lycées techniques. Le CLA, qui ne se contente pas de dénoncer les défaillances enregistrées dans ce secteur, apporte une contribution par ses propositions.
S’agissant des postes budgétaires, le syndicat a évalué le besoin du secteur à 48 000 postes pour parer aux 25 000 postes occupés par des contractuels et aux 20 000 postes dont les éléments sont appelés à sortir à la retraite. Il ne faut pas oublier que d’autres postes budgétaires seront demandés par les nouveaux établissements à la prochaine rentrée scolaire.
C’est pour cette raison que le CLA réitère sa demande à intégrer tous les contractuels, sans condition, et à régulariser la situation des enseignants suspendus dans différentes wilayas, et ce avant le début du concours, qui sera organisé prochainement dans le secteur de l’éducation nationale.
D’autre part, le CLA annonce la création du Comité national des enseignants non promus (CNENP) pour exiger la prise en considération de leur expérience dans les trois paliers du secteur et leur permettre ainsi de bénéficier de la promotion. Le syndicat souligne que le CNENP concerne près de 2 000 enseignants ayant exercé plus de 20 ans dans les cycles primaire et moyen et intégrés dans le secondaire après avoir poursuivi des études supérieures leur permettant d’être PES.
Ces derniers sont restés à l’échelle 13 et n’ont pu bénéficier, selon le CLA, de la promotion dans ce palier, alors que leurs collègues restés dans leur palier où ils ont exercé ont pu être promus à l’échelle 15. Dans un autre volet, le syndicat s’est félicité de la réouverture du dossier de la gestion des œuvres sociales.
Il apporte sa contribution à la commission installée à cet égard. Il convient de rappeler que la formule adoptée par le CLA dans la gestion des œuvres sociales est celle de la décentralisation. Le CLA demande aussi à limiter les prérogatives de la Commission nationale de la gestion des œuvres sociales.