Le CLA plaide pour une école publique de qualité – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le CLA plaide pour une école publique de qualité

Le CLA plaide pour une école publique de qualité

En perspective des assises sur l’évaluation de la réforme du système éducatif, qui auront lieu les 24, 25 et 26 du mois en cours, le Conseil des lycées d’Alger (CLA) vient de dresser un constat peu reluisant de l’école algérienne. Il appelle ainsi à la construction d’une école publique, gratuite et de qualité. 

Estimant que l’école est le lieu par excellence où se préparent des générations de citoyennes et citoyens à jouer leur rôle d’actants positifs dans la société, cette dernière doit être remise sur les rails. Pour se faire, le CLA considère qu’il est grand temps de concentrer tous les efforts sur la construction d’une école publique, gratuite et de qualité. Le CLA qui participera aux assises sur l’évaluation de la réforme du système éducatif, appelle ainsi à une refonte globale et profonde de ce système. Dans une longue déclaration rendue publique, hier, ce syndicat, très porté sur les questions pédagogiques, considère que « l’Etat algérien ne s’est pas donné comme objectif principal de garantir aux Algériens une école publique, gratuite et de qualité puisqu’il l’a dotée d’un système éducatif qui ne répond pas aux besoins réels des Algériens », a déploré le syndicat. Pour le CLA, une école publique gratuite et de qualité est « le seul garant d’un développement intellectuel des enfants de l’Algérie, qui à leur tour contribueront à l’essor économique de leur pays », c’est pour cela que le CLA ne cessera de défendre cet acquis et de déployer tous ses efforts afin de le sauvegarder. Pour se faire, il recommande à la tutelle « de prévoir une planification des infrastructures en fonction de la croissance démographique, revaloriser le savoir, alléger et rééquilibrer les horaires de l’école de manière à laisser du temps libre pour l’expression personnelle et les activités culturelles de l’enfant ». Il appelle également à introduire la recherche pédagogique absente du système d’éducation nationale et de formation, redonner aux différents conseils de classe, de gestion et de discipline leur pouvoir de décision ainsi le pouvoir pédagogique l’emportera sur le pouvoir administratif.

Il recommande aussi de ne pas instrumentaliser l’école par les différentes idéologies et laisser l’enfant faire ses propres choix et de mettre en place un système de formation continue pour les professeurs- formateurs et cela par l’ouverture d’instituts spécialisés. Le CLA appelle ainsi à une refondation du cycle secondaire qui se fera selon la même source, par la création d’un secrétariat à l’enseignement secondaire, l’allongement de la durée des études de trois à quatre années par la création d’une année de tronc commun pour la remise à niveau des élèves. Il réclame la révision du système d’évaluation du baccalauréat par la réhabilitation de la fiche de synthèse et aussi prévoir une deuxième session du baccalauréat pour ceux qui ont échoué à la fin session de jeun, ainsi que la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l’Education.

Les élèves très faibles en mathématiques et en langues

Dans un rapport de la Commission de réflexion installée par le CLA sur l’évaluation du système éducatif algérien, le syndicat a mis l’accent sur huit points essentiels. Il s’agit, en premier lieu, de l’attitude de l’élève durant son parcours scolaire, à savoir le niveau atteint en mathématiques, en langues, en lecture, en TIC et autres matières, le taux de réussite et de transition et le suivi de l’élève. Il en ressort des conclusions de cette enquête que la majorité des élèves des élèves sont très faibles en mathématiques et en langues. Selon le syndicat, 70% des élèves sont faibles en mathématiques, 20% sont moyens et 10% sont bons. 70% des élèves ne maîtrisent même pas les opérations élémentaires de calcul puisqu’ils recourent à la calculatrice pour chaque opération. Concernant les langues, l’enquête a révélé que 40% des élèves sont faibles, 35% sont moyens et 25% sont bons. 65% des enseignants expliquent cet état de fait par l’incohérence présente dans la progression pédagogique du programme (absence de pré-requis) ainsi que les méthodes d’enseignement inefficaces suivies à l’école primaire. En lecture, l’enquête réalisée auprès des élèves de terminale sur le nombre de livres lus, montre que 80% des élèves n’ont lu aucun livre, 10% ont lu moins de 5 livres, 6% ont lu entre 5 et 10 livres et que 4% ont lu plus de 10 livres. Pour ce qui est des TIC, le CLA constate que le système éducatif algérien ne leur a pas octroyé la place qu’ils méritent car il les considère comme des outils et non comme des matières à part entière, en plus du fait qu’on ne peut assurer au moins un ordinateur pour cinq élèves. La commission évoque également les ressources financières et les structures éducatives, les conditions de travail et la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l’Education, le système d’évaluation et l’orientation, le recrutement et la formation des enseignants et l’approche par compétences.

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