Le CLA affiche son mécontentement
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) rejette catégoriquement la circulaire émanant du Premier ministre concernant le gel des recrutements et la réduction des dépenses publiques.
« Ce n’est pas aux travailleurs de subir les crises dues à la politique de privatisation des richesses et de sociabilisation de la crise », indique le CLA dans un communiqué de presse rendu public dimanche.
Suite à la réunion du bureau national du CLA, tenue le 16 janvier, celui-ci a fait part de son mécontentement quant à la conjoncture actuelle caractérisée par « plusieurs mouvements de lutte sociale ».
Il cite, entre autres, la lutte sociale contre l’exploitation du gaz de schiste dans le Sud et pour l’amélioration des conditions de vie ; la création d’un regroupement syndical de l’éducation, non-abrogation de l’article 87 bis, l’acte de terrorisme en France et provocation de Charlie Hebdo contre les musulmans.
Par ailleurs, et dans un autre contexte, l’entité syndicale confirme son adhésion au regroupement des syndicats de l’éducation et sa participation à l’élaboration de la plate-forme de revendications commune vers des actions communes décidées ultérieurement.
Le CLA dénonce les conditions de déroulement des différents concours de promotion concernant les différents corps des travailleurs de l’éducation.
Il parle également des critères de sélection utilisés, ainsi que du nombre de postes ouverts suivant les matières et leurs méthodes de répartition au niveau des wilayas. En outre, il réitère sa revendication de promotion automatique tous les cinq ans dans de nouveaux grades, en attendant la réouverture du dossier concernant le statut particulier.
Le syndicat appelle, par ailleurs, à la création de 40 000 postes budgétaires dans le secteur de l’éducation pour l’intégration de tous les contractuels et faire face aux départs en retraite. De plus, il annonce la création du Comité national des enseignants contractuels pour défendre leurs droits à l’intégration légitime.
Le CLA dénonce l’absence de concertation avec les syndicats pour la définition d’une politique salariale qui correspond au pouvoir d’achat. Il appelle tous les travailleurs à se mobiliser pour la redéfinition du SNMG et son mode de calcul.
« L’abrogation de l’article 87 bis tant attendu par l’ensemble des travailleurs n’a abouti qu’à une redéfinition qui a seulement permis aux travailleurs de bénéficier d’une augmentation qui varie entre 500 et 3 000 DA », estime le CLA .