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Culture

Le cinéaste Benamar Bakhti n’est plus

Le cinéaste Benamar Bakhti n’est plus

 Benamar Bakhti le talentueux réalisateur du « Clandestin » et de « L’épopée de Cheikh Bouamama » n’est plus.
Benamar Bakhti, grand nom du cinéma algérien, s’est éteint mercredi , a-t-on appris auprès de sa famille.
Connu pour avoir réalisé le mythique « Le Clandestin » en 1991, réunissant à l’écran Athmane Ariouet et Wardia Hamitouche, Benamar Bakhti, né de Tlemcen en 1941, était également l’un des fers de lance du cinéma algérien post-indépendance. Formé à l’IDHEC, il commença sa carrière à la fin des années 70, et connut son premier succès en 1984 avec « l‘épopée du Cheikh Bouamama ».
Le défunt était également réalisateurs de téléfilms pour la télévision algérienne.
Suite à son décès, le critique de cinéma et ancien directeur de la production à la RTA (Radio et Télévision algériennes), Ahmed Bedjaoui, a rendu hommage à un cinéaste « très talentueux » qui était, rappelle-t-il, « à la fois un très bon technicien du cinéma et un réalisateur inspiré ».   M. Bedjaoui qui a produit le premier téléfilm du réalisateur « Le figuier » et aussi « L’épopée de Bouamama » (1983) se souvient de l’érudition du défunt, « très bon bilingue, avec une profonde culture, notamment religieuse », révélée à l’occasion de ce dernier long métrage consacré à une des figures de la résistance algérienne au colonialisme français au XIXe siècle.  L ‘acteur homme de théâtre Amar Marouf a également salué l’ « excellent réalisateur » et le « professionnel » pour lequel il avait joué dans des téléfilms notamment « Topaze » adapté de l’oeuvre de l’écrivain français Marcel Pagnol. Evoquant le parcours de son « ami », le comédien et acteur Saïd Hilmi a, de son côté, déploré que ce « cinéaste incompris » n’ait pas pu achever « un grand projet » de film dans lequel, dit-il, il devait participer. En 2012, Benamar Bakhti avait annoncé son intention d’entamer le tournage d’un film historique sur le résistant El Hadj Mokrani et de tourner une suite au film « Le clandestin », de son plus grand succès populaire. Le défunt souhaitait également réaliser un long métrage sur l’Emir Abdelkader, un film qui « lui tenait vraiment à coeur », a dit Ahmed Bedjaoui. Très attristé par l’annonce de la disparition de Benamar Bakhti, le cinéaste Ahmed Rachedi a dit surtout regretter que le défunt n’ait « pas pu poursuivre son travail sur les films historiques », entamé avec « L’épopée de Bouamama », un film qu’il qualifie de « première tentative » de fiction historique dans l’histoire du 7e art algérien. « Il (Benamar Bakhti) a essayé pendant vingt ans de réaliser ses projets sans y parvenir », a déploré le réalisateur de « L’opium et le bâton » qui parle de « désespérance », pour évoquer les difficultés qu’avait rencontrées le défunt dans la concrétisation de son travail. Ahmed Rachedi a ajouté qu’avec la disparition de Benamar Bakhti « c’est toute une génération de cinéastes et d’artistes qui s’éteint », en évoquant Fatiha Berber, Sid Ali Kouiret, Amar Laski.



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