Le cancer en augmentation en Algérie

Le cancer est sans cesse en augmentation en Algérie. A lui seul, le cancer du sein touchera, à l’horizon 2040, 18 000 femmes. Pour l’année 2018, l’Algérie a enregistré 12 000 nouveaux cas de cancer du sein. Le nombre de cancéreux dans notre pays, tous types de cancer confondus, est de 58 000 nouveaux cas. A l’horizon 2040, ce chiffre devrait connaître une hausse pouvant atteindre 100 000 cas. C’est ce qui a été révélé hier par la communauté de la science médicale, à l’issue des 2es journées d’étude sur le cancer du sein, tenues dans l’espace de l’hémicycle Rabah-Aïssat de Tizi Ouzou et organisées par la Société algérienne de formation continue en cancérologie (SAFCC).
A l’occasion de ce rendez-vous scientifique, organisé en collaboration avec la faculté de médecine de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et l’APW de Tizi Ouzou, le président de la SAFCC, le Dr Abdelhamid Salah Laouar, a indiqué, dès le début des travaux, qu’à travers le monde, « il y a, chaque année, près de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus principalement au cancer du sein, selon les indications fournies en 2008 par l’IARC Globocan ».
Le Dr Abdelhamid Salah Laouar a souligné également que le cancer du sein est de loin le premier cancer chez la femme, à la fois dans les pays développés et dans les pays en voie de développement. « En Algérie, poursuit le président de la SAFCC, l’incidence du cancer du sein progresse régulièrement (…) ». Cette progression, selon lui, est due « à l’allongement de l’espérance de vie, aux modifications des conditions socioéconomiques et à l’occidentalisation des modes de vie ».
Le conférencier a reconnu qu’à l’heure actuelle, on ne dispose pas de connaissances suffisantes sur les causes du cancer du sein, « le dépistage de la maladie et le diagnostic précoce restent donc les principaux alliés de la lutte contre le cancer ». Plus loin, le président de la SAFCC a noté : « Lorsque le cancer est dépisté à un stade précoce, et si des traitements appropriés sont disponibles, il y a de fortes chances que le patient soit soigné et guéri. A l’inverse, s’il est dépisté tardivement, il est fréquent que le
traitement curatif ne soit plus possible, et c’est justement ce qui caractérise le cancer du sein en Algérie, c’est-à-dire l’atteinte de la femme jeune, comparativement à la femme occidentale avec un diagnostic souvent tardif, c’est-à-dire au stade métastatique où, malheureusement, on ne peut que proposer des soins palliatifs ». Le conférencier a mis en évidence la nécessité de faire, dorénavant, des dépistages précoces pour pouvoir intervenir à temps et stopper l’avancée du cancer. Pour sa part, le Dr S. Bendib, qui a développé une thématique intitulée « Intérêt du dépistage du sein », a souligné que le coût des soins prodigués à un patient dont le cancer a atteint un stade avancé s’élève à 1 milliard de centimes en moyenne.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.