Le boycott du défilé de Moscou, une pure bêtise
Le refus de leaders européens de se rendre à Moscou le 9 mai à l’occasion du 70e anniversaire de la Victoire constitue une pure bêtise, lit-on dans le journal français Mediapart.
Les européens commettent une erreur en refusant de se rendre à Moscou le 9 mai prochain à l’occasion du 70e anniversaire de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie, écrit Jean-Paul Baquiast, journaliste du quotidien français Mediapart.
« Les refus successifs de Angela Merkel, François Hollande et David Cameron d’être présents à Moscou pour célébrer l’anniversaire du 9 Mai 1945, destiné à marquer la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie et honorer les morts russes tombés dans la Grande Guerre patriotique, conjuguent l’offense délibérée à la pure bêtise », écrit le journaliste.
Selon lui, il s’agit avant tout d’une tentative d’affaiblir le président Vladimir Poutine aux yeux des citoyens russes en cherchant à leur faire croire que la politique du chef de l’Etat russe a brouillé la Russie avec toute l’Europe. Toutefois, indique l’auteur de l’article, le résultat sera le contraire. « Attaquée, la Russie se resserrera autour de son gouvernement et de ses valeurs », souligne le journaliste.
« C’est aussi de la pure bêtise car on ne voit pas les avantages que tirera l’Europe de cette insulte à la Russie. Manifestement, à un moment où, se sentant rejetée par l’Europe, sous la pression incessante de l’Amérique, la Russie toute entière s’investit dans la construction d’un nouvel ordre international tourné vers l’Asie, cet affront ne fera qu’accélérer le mouvement », poursuit l’auteur de l’article.
« Le plus coupable aux yeux de l’histoire sera François Hollande. On pourrait comprendre qu’Angela Merkel marque une certaine réserve à l’égard de la commémoration d’une victoire sur son pays, de la même façon que la France ne s’enthousiasme pas de la célébration par l’Europe de la bataille de Waterloo.
Mais François Hollande ne peut en rien exciper de cet argument. Il se comporte simplement en cette affaire du 9 mai comme le petit porte-serviette de Barack Obama et de John Kerry », conclut Jean-Paul Baquiast dans son article.