Le 31 décembre date butoir pour généraliser les TPE : Le respect du délai, un grand défi – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Le 31 décembre date butoir pour généraliser les TPE : Le respect du délai, un grand défi

Le 31 décembre date butoir pour généraliser les TPE : Le respect du délai, un grand défi

Bien qu’une progression considérable soit enregistrée avec des transactions qui ont doublé durant le premier semestre de 2024, la généralisation du paiement électronique est encore confrontée à de multiples reports. Cette fois, c’est le 31 décembre 2024 qui est fixé par les autorités, lesquelles ont multiplié les campagnes de sensibilisation mais aussi adopté des mesures à même de généraliser ce mode de paiement. Qu’en est-il sur le terrain ? Et que faut-il faire pour inciter les commerçants mais aussi les citoyens à opter pour ce mode de paiement ?

Grand défi pour les pouvoirs publics qui ont ouvert ce chantier depuis 2018 dans le cadre de la loi de finances, laquelle a introduit l’obligation pour les commerçants de se doter de terminaux de paiement électronique (TPE) et, par ricochet, généraliser le paiement électronique.  

Après avoir mené plusieurs opérations de sensibilisation, qui sont toujours en cours, afin d’inciter les commerçants à se doter de cet équipement, les pouvoirs publics sont passés à une autre étape, celle d’imposer une sanction dans le cas où les commerçant ne se conforme pas à cette mesure d’ici à la fin de l’année en cours, en application de l’article 111 de la loi de finances 2024. Les commerçants sont donc tenus de s’équiper de TPE sous peine de s’exposer à des sanctions financières, comme il est bien défini dans ce texte de loi. Celui-ci stipule que « tout manquement au respect de mettre à la disposition du consommateur des terminaux de paiement électronique constitue une infraction punie d’une amende de 50 000 DA ».  

Il semblerait que les autorités n’envisagent pas d’accorder un nouveau délai pour les commerçants concernant cette obligation. Après plusieurs reports, souvent expliqués par une offre locale limitée de TPE – les pouvoirs publics veulent éviter l’option de l’importation -, les autorités semblent être déterminées à faire réellement de la date du 31 décembre le « dernier » délai pour la généralisation des TPE au niveau des espaces commerciaux. Preuve en est l’importance accordée à cette mesure, qui constitue l’une des priorités de la réforme financière et bancaire que les pouvoirs publics ont entreprise, l’objectif étant de renforcer l’inclusion financière mais aussi réduire la part de la circulation fiduciaire hors banques.

Plusieurs signaux forts ont été émis par les autorités, qui expriment une volonté de généraliser et d’accélérer le processus de la généralisation du paiement électronique. On peut citer l’initiative de généraliser les moyens du e-paiement au niveau des administrations du secteur des finances et des autres secteurs, lancée au mois de juin dernier. L’implication des administrations publiques, appelées à accélérer le déploiement des outils de paiement électronique, donnera sans doute un coup d’accélérateur à la généralisation du paiement électronique, selon les observateurs, et ce en sus des commerçants et des différents acteurs économiques. Le relais est en effet pris par le ministère du Commerce, lequel a mené de grandes campagnes de sensibilisation qui, semble-t-il, ont donné de bons résultats, d’autant qu’ils sont de plus en plus nombreux à adhérer à cette initiative. Certains commerçants font néanmoins de la résistance, ainsi qu’une grande partie de la population qui n’arrive pas ou ne fait pas l’effort de « prendre le train en marche ».

A un haut niveau, la question de la généralisation du e-paiement a fait l’objet de plusieurs rencontres et réunions ministérielles qui ont vu la participation de tous les acteurs concernés par l’opération. La dernière réunion est celle de la semaine passée, présidée par le ministre des Finance, avec la participation de son homologue de la Poste et des Télécommunications ainsi que celle du gouverneur de la Banque d’Algérie, lors de laquelle ont été examinées plusieurs propositions de mesures incitatives dans l’objectif de promouvoir davantage le paiement électronique en Algérie.

Un suivi de la feuille de route institutionnelle pour le développement du paiement électronique a également été fait. L’importance particulière de cette question a été soulignée par le premier argentier du pays, lequel a insisté sur le renforcement de la coopération entre les parties prenantes afin d’atteindre les objectifs fixés. Il a surtout affirmé que le développement des paiements électroniques constitue une étape clé dans la modernisation du système financier et le développement de l’économie nationale.

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