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MENASahel

L’attaque d’Idlib, infox fabriquée par les Casques blancs

L’attaque d’Idlib, infox fabriquée par les Casques blancs

Qui veut impliquer la Russie dans une opération d’infox de grande envergure ? Après avoir accusé à tort le gouvernement syrien d’avoir perpétré des attaques à l’arme chimique contre son propre peuple en 2013 et 2018, voilà que certaines officines tentent d’imputer une opération, probablement sous faux drapeaux, à l’aviation russe qui aurait bombarder la ville de Maraat al-Noumane dans la province d’Idleb, faisant 23 morts. Mais lorsqu’on connait la source de l’« information », les connexions sont vite établies.

L’« information » a été diffusée par la chaine d’information française France24. 23 personnes dont 19 civiles auraient été tuées le matin du 22 juillet lors d’un bombardement de l’aviation russe contre un marché de la ville de Maraat al-Noumane, dans la province d’Idlib. Une information quasi banale dans l’enfer du quotidien syrien, auraient rétorqué certains. Mais là où les choses commencent à prendre une autre tournure c’est l’origine, la source de cette « information ». Celle-ci aurait été relayée par les Casques blancs. Le nom de cette organisation renvoie à l’image de bénévoles dévoués à aider les victimes du drame syrien, du moins en apparence ! Car la réalité est toute autre.
Ces Casques blancs ne sont ni plus ni moins qu’un groupe de personnes liées aux services secrets britanniques et américains dont la mission principale est de créer les conditions humaines, médicales, sociales et surtout communicationnelles à même de permettre une intervention ou une frappe étrangère contre le gouvernement syrien.
Pis, ces individus sont liés directement avec le groupe Ahrar Al-Sham, excroissance du groupe terroriste Al-Nosra.
Au cours de  la récupération de la ville d’Alep par les forces de l’armée arabe syrienne, ces Casques blancs ont été évacués vers la Turquie et vers Israël.
Trois pays avaient, alors, offert l’asile à ces « humanitaires »  : la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne.
Pour revenir à la prétendue attaque du 22 juillet, l’information diffusée cette fois-ci par RFI a également été répercutée par une autre officine spécialisée dans l’infox et la désinformation systématique : l’OSDH. L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme dirigé depuis Coventry en Grande-Bretagne par Rami Abdelrahman, un pseudonyme utilisé par celui qui a égrené depuis 2011 toute information qui pouvait aider à renverser le gouvernement syrien. Mais rien sur les horreurs commises par les terroristes de DAECH.
Il était légitime pour  le ministère russe de la Défense de démentir ces informations. « Les déclarations des représentants anonymes de l’organisation des Casques blancs, financée par le Royaume-Uni et les États-Unis, sur les prétendues frappes des Forces aérospatiales russes contre un marché dans la localité de Maraat al-Noumane (province d’Idlib) sont de fausses. L’aviation des Forces aérospatiales russe n’a effectué aucune tâche dans cette zone de la République arabe syrienne », indique un communiqué du ministère.
Le propos a le mérite de la clarté et ne souffre d’aucune ambiguïté. Un autre fait apporte un éclairage tout aussi inédit qu’intéressant. Une information a été diffusée en mai dernier, il y a tout juste deux mois. L’organisation terroriste Hayat Tahrir al-Cham a créé une branche qui a reçu le nom d’« aile chimique » et qui aura pour but de diffuser des fausses informations sur les attaques toxiques en Syrie, et dont le QG se trouvait à Idlib.
Selon le général-major Viktor Kouptchichine, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, qui a donné l’information, la situation dans le sud de la zone de désescalade d’Idlib s’est détériorée par l’aspiration du commandement des terroristes à aggraver les choses par le biais de fausses preuves de recours du gouvernement à des substances interdites.
A l’époque, le responsable militaire russe ne pensait pas que ce centre qui dépend de la galaxie terroriste en Syrie accuserait directement les militaires russes.
Loin de l’écran de fumée propagée par les médias français notamment sur la base d’« informations » diffusées par les groupes proches des services britanniques (Casques blancs et OSDH), la véritable information de ces deux journées du 21 et 22 juillet serait du côté des médias syriens.
En effet, l’agence gouvernementale SANA a annoncé que les troupes gouvernementales syriennes ont réussi à riposter à une attaque lancée contre leurs positions dans le sud de la province d’Idlib par des groupes terroristes.

Le village de Qassabya, situé dans la banlieue sud d’Idlib, a été attaqué par des terroristes. Ces derniers visaient les positions de tir de l’armée mais ont été repoussés par des unités syriennes, a annoncé SANA. D’après son correspondant, les militaires syriens ont éliminé un certain nombre de membres du Front al-Nosra.
« Les accrochages se sont soldés par la neutralisation des terroristes kamikazes avant leur accès à leurs buts et par la destruction de deux véhicules blindés, un véhicule ‘BMB’ des terroristes », a précisé la dépêche de SANA.
La pseudo-attaque russe intervient dans un contexte régional et international particulier. La tension est montée d’un cran entre l’Iran, grand soutien au gouvernement syrien, d’un côté, et les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d’un autre. La guerre froide entre l’Iran et les monarchies du Golfe, grands sponsors des groupes terroristes en Syrie, a repris de plus belle.
Enfin, Boris Johnson, un russophobe déclaré, succède depuis deux jours à Theresa May au 10, Downing Street.
M’hamed Khodja



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