L’APW débloqué 38 millions de centimes
Dans quelques jours seulement, plus exactement le 29 septembre, la grande famille du Front des forces socialistes (FFS) fêtera la 52e année de la création de leur parti.
A cette occasion, les cadres, les militants ainsi que les nombreux sympathisants du parti d’Aït Ahmed procéderont à l’inauguration, après des travaux de restauration, de la stèle érigée au cimetière de M’douha, à la mémoire des 11 martyrs du FFS, lesquels étaient issus de l’ALN et du FLN.
C’était en 1997, soit juste après avoir trouvé leurs ossements dans une fosse commune, que la section FFS de Tizi Ouzou a décidé de faire ériger, aux seuls frais de ses militants et sympathisants, cette stèle, à la mémoire des 11 martyrs tombés au mois d’avril 1964.
Pour que cette enveloppe financière de l’ordre de 380 000, 00 DA soit débloquée et acceptée par la Direction des affaires locales (DAL), l’APW n’a pas spécialement précisé la nature de la dépense. Dans le chapitre consacré à ce montant, l’écriture a seulement mentionné le mot « Stèle « .
Et il va sans dire que les élus de l’APW, toutes couleurs politiques confondues, ont voté pour. Celle-ci a été destinée à l’APC de Tizi Ouzou qui devait se charger des travaux de restauration de la stèle en question. Les 33 élus de l’APC de Tizi Ouzou, issus du RCD, FFS, FLN, RND et d’une liste d’indépendants, ont ainsi voté à l’unanimité le chapitre consacré à cette dépense. Même les représentants de la DAL de Tizi Ouzou, en tant que citoyens, ont, moralement et intellectuellement, pleinement adhéré à cette initiative.
Concernant cet accrochage de Taguemount-Oukirrouche, qui a duré trois longs jours et trois longues nuits en ce début du mois d’avril 1964, un homme, répondant aux initiales de S. A. A. s’est confié au Jeune Indépendant : « Côté FFS, nous étions 57 militants, et les éléments composant les forces d’en face étaient encore beaucoup plus nombreux. Les combats à l’armement automatique ont commencé dans la matinée du début du mois d’avril 1964 et ne se sont terminés que trois jours plus tard. Pendant trois jours et trois nuits, il n’y a pas eu le moindre répit pour tous ceux qui étaient mobilisés. »
Notre interlocuteur a évoqué certains noms de ses camarades, notamment ceux qui y ont laissé leur vie. Nous avons appris également qu’après la fin de cet accrochage, les corps ont été acheminés au cimetière de M’douha. Les militants du FFS, y compris ceux qui avaient pris part à cet accrochage, ne savaient pas exactement ce qu’il étai advenu des corps de leurs camarades ni le lieu où ils avaient été enterrés.
C’est suite à un minutieux travail de recherche mené dans ce sens qu’un homme le découvrit. Il se présenta chez les militants du FFS pour les en informer. Suite à cela, une stèle fut érigée, à l’endroit même où, en ce mois d’avril 1964, leurs corps furent ensevelis.