« Le cherbet » du Ramadhan, un dangereux breuvage
Sur sa page officielle Facebook, l’Association de Protection et Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE) a mis en garde contre la consommation du cherbet, cette citronnade traditionnelle qui refait son apparition chaque année durant le mois sacré, dont la composition est un danger pour la santé publique.
A l’approche du mois sacré de ramadhan, les familles algériennes sont habituées à garnir leurs tables avec une boisson à l’origine verte dont la composition est inconnue. Il s’agit du fameux cherbet.
Jadis il était préparé par les maitresses de maison, aujourd’hui il est mis dans des sachets, exposé au soleil toute la journée et vendu dans des conditions de non -respect de la bonne pratique de fabrication en matière d’hygiène. Pour ces raisons, l’Association de Protection et Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE) a mis en garde sur sa page officielle Facebook les consommateurs contre cette boisson, la considérant comme étant « un poison et produit cancérogène par excellence ».
L’APOCE a ajouté que « le plus dramatique dans cette situation sont les bouteilles de plastiques dans lesquelles le charbet est mis sans savoir leur provenance, ceci est néfaste pour la santé des consommateurs », appelant ces derniers à les fabriquer leur propre cherbet dans leurs maisons.
La même association a fait savoir que ces dernières années, ce phénomène a pris de l’ampleur. Le cherbet sous toutes ses couleurs est étalé sur les trottoirs, dans les rues et les quartiers populaires, sans se soucier des dangers que ce produit peut engendrer sur la santé des consommateurs. « Cette boisson est devenue indispensable sur les tables des familles algériennes » a-t-elle précisé.
Préoccupé de la santé publique actuelle, le Dr Fathi Benachenhou, médecin de santé publique a précisé au Jeune Indépendant que « le cherbet est un nom spécifiquement algérien et algérois. Avant les femmes au foyer qui durant le mois du jeûne et l’été préparaient à l’intérieur de la maison leur propre cherbet qui est réellement contenait du sucre, du citron nature et de l’eau qui est généralement ramenée d’une source ». Et d’enchaîner « maintenant, il y a usurpation de nom, c’est plus grave. On appelle cherbet pour attirer le client parce qu’il y a une connotation affective algérienne et Algérois, alors à ce moment-là un colorant citron est utilisé ».
Il a faits savoir que le cherbet est un mélange d’une eau douteuse stockée dans des ustensiles douteux de sucre industriel et colorant qui est un produit chimique.
Selon le Dr Benachenhou, c’est une boisson extrêmement dangereuse, favorisant l’apparition du diabète. « c’est un aquarium ou on met ce breuvage suspect exposé au soleil et manipulé d’une façon contre l’hygiène. Cette boisson est néfaste sur tous les plans » a-t-il souligné.
Il a, par ailleurs proposé à ce que la composition du charbet soit étalonnée et protégé par le ministre du commerce et même par le ministre de la culture, vu que cette situation entre dans le cadre de la culture des algériens. « l’excès de sucre dans le charbet associé avec d’autres facteurs favorise l’apparition du cancer » a-t-il affirmé.
Il a cité l’exemple du cancer du sein, précisant : « il est prouvé que la femme est usine d’hormones et le fait d’ajouter des colorants chimiques va perturber son appareil hormonal, engendrant un cancer du sein ».
D’après, le Dr Benachenhou, il est temps de prendre des mesures pour protéger la santé des algériens et des algériennes. « Il est temps de se consacrer à la protection de la santé des algériens et a
Des algériennes par un contrôle exacte », ajoutant que « le produit alimentaire doit être de qualité et sain et surtout qu’il doit être certifié par un laboratoire nationale de contrôle »