L’ANP plus efficace que jamais

Un mortier de calibre 60 mm avec dix obus, une mitrailleuse de calibre 12,7 mm, 4 obus pour RPG-2, une importante quantité de munitions de différents calibres, 23 chargeurs pour munitions,
20 grenades, 3 ceintures explosives, des outils de détonation, 7 paires de jumelles et 23 téléphones portables, c’est là un réseau terroriste lourdement armé qui vient d’être démantelé à Médéa
par l’Armée nationale populaire (ANP).

Les éléments de l’ANP ont en effet mis la main sur un réseau terroriste composé de plus de 18 membres, mettant ainsi en échec un dangereux plan terroriste.

Le démantèlement de ce réseau, dont les membres activaient à Médéa et ailleurs, a eu lieu sur la base d’informations précises. Ce « refuge sûr » a été mis en place pour commettre une série d’opérations terroristes visant des institutions stratégiques et sensibles, et ce sur instigation des dirigeants de Daech.

Le démantèlement de ce réseau terroriste intervient en concomitance avec les menaces que ne cessent de proférer les éléments de Daech à travers des campagnes médiatiques dans lesquelles ils font part de leur détermination à retourner en Algérie pour déstabiliser sa sécurité et attenter à sa stabilité.

Le ministère de la Défense nationale (MDN) a indiqué, hier dans un communiqué, que 6 des 18 terroristes abattus dans l’opération menée par les éléments de l’Armée nationale durant près de deux semaines à Rouakèche ont été identifiés.

Il s’agit, selon le MDN, de H. Mohiedine dit Moussa, M. Boualem dit Abou Sofiane, B. El-Hadj dit Samoura, I. Kouider dit Abou El-Mouhcin, B. Ibrahim dit Abou Okail et B. El-Ayachi dit Oussama. Pour le MDN, la neutralisation de ce groupe terroriste constitue inéluctablement le fruit d’un entraînement, d’une formation de qualité, d’une discipline et d’une rigueur dans la stricte application des instructions et orientations du haut commandement données lors des différentes rencontres avec les cadres et personnels dans les différentes régions militaires, et renforcera sans doute la volonté et la détermination des forces de l’ANP dans l’intensification de telles opérations de qualité et l’anéantissement de ces groupuscules criminels. 

Si aujourd’hui l’Algérie est en première ligne sur le front de la lutte effective contre le terrorisme, c’est que nombre de cellules terroristes ont été démantelées et nombre de projets d’attentat ont été déjoués.

Que d’indications précieuses fournies à certains pays européens. Ces opérations anticipatives successives contre les réseaux terroristes ont ainsi permis de mettre en échec et de faire avorter plusieurs projets d’attentat qui visaient des intérêts vitaux nationaux et occidentaux, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

D’après un rapport publié par Soufan Group, un institut spécialisé dans le renseignement, le nombre de combattants djihadistes présents en Syrie et en Irak originaires des pays du Maghreb atteint le chiffre de 8 000, la Tunisie restant de loin le premier pays de cette région avec 6 000 djihadistes, suivi du Maroc avec 4 000 éléments et enfin l’Algérie avec 200 éléments.

Mais l’Algérie n’a pas attendu la vague du tristement célèbre Daech pour commencer la traque des terroristes. Depuis plus de vingt ans, les services de sécurité traquent sans relâche ces dangereux criminels et l’on assiste, ces derniers mois, à l’arrestation de plusieurs groupes terroristes et à la saisie d’armes de guerre dans certaines wilayas du pays.

Ce qui renseigne sur cette dynamique inquiétante, conjuguée aux développements alarmants de la situation sécuritaire dans les pays frontaliers secoués par les conflits et l’instabilité politique comme le Mali, la Libye et la Tunisie.

La grande mobilisation des services de sécurité et les gros moyens humains et logistiques mis sur pied, couplée à la longue expérience acquise dans la douleur de la décennie noire, sont autant de facteurs positifs pour contrecarrer les visées de ce groupe terroriste.