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Energies

L’Angola quitte l’OPEP: Quelle incidence sur le marché ?

L’Angola quitte l’OPEP: Quelle incidence sur le marché ?

Après avoir rebondi, compte tenu de la situation en mer Rouge, route commerciale cruciale dans le transport des hydrocarbures, les prix du pétrole se sont légèrement repliés au lendemain de l’annonce de la sortie de l’Angola de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Vendredi, dernière séance de la semaine, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a lâché 0,40 % à 79,07 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois a cédé 0,44 % à 73,56 dollars.

Les cours avaient rebondi quelque peu en séance, portés par la situation en mer Rouge, où « des risques sécuritaires pèsent sur l’approvisionnement », selon Han Tan, analyste d’Exinity. Compte tenu de la menace qui est toujours persistante en mer Rouge, plusieurs géants du transport maritime évitent toujours le point d’entrée ou de sortie de celle-ci, le détroit stratégique de Bab Al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique.

C’est le cas du major pétrolier et gazier britannique BP, qui a indiqué lundi dernier suspendre tout transit en mer Rouge.

Et c’est le départ annoncé de l’Angola de l’OPEP, sur fond de désaccord sur les quotas de production pétrolière, qui a suscité un recul des prix des deux références mondiales du brut. Le pays conteste en effet le quota de 1,11 million de barils/jour établi pour lui par l’OPEP.

L’Angola ainsi que le Nigeria avaient, rappelons-le, exprimé leur mécontentement concernant leurs quotas de production lors de la dernière réunion ministérielle de l’OPEP+, laquelle a été reportée de plusieurs jours en raison de désaccords.

Pour le pays, dont la production est estimée actuellement à 1,1 million de barils par jour, caractérisée par une baisse continue depuis 2019 et avec une économie dépendante à 90 % des exportations de pétrole, il est temps de « se concentrer davantage » sur ses propres objectifs, à savoir « éviter toute baisse et respecter les contrats ». « A l’heure actuelle, l’Angola ne gagne rien à rester dans l’organisation et pour défendre ses intérêts, il a décidé de la quitter.

Lorsque nous voyons que nous sommes dans des organisations et que nos contributions, nos idées n’ont aucun effet, il vaut mieux partir. Nous avons adhéré volontairement en 2006 et nous avons décidé de partir maintenant, également volontairement. Et il ne s’agit pas d’une décision irréfléchie ou inopportune », a expliqué le ministre des Ressources naturelles, du Pétrole et du Gaz, Diamantino de Azevedo.

L’Angola tourne ainsi la page de l’OPEP après l’Equateur, qui l’a quittée en janvier 2020. Quel impact sur le marché ? Pour l’expert international Abderrahmane Mebtoul, à court terme, le retrait de l’Angola de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole a peu d’impact, permettant une relative stabilité des prix du pétrole entre 79 et 80 dollars le baril. Cependant, les événements en mer Rouge et les tensions avec l’Iran pourraient avoir des conséquences significatives sur le marché des hydrocarbures.

N’étant pas le seul pays à avoir exprimé son mécontentement concernant les quotas de production décidés par l’Alliance des pays exportateurs du pétrole lors de la dernière réunion, d’aucuns s’interrogent si d’autres pays vont suivre l’Angola, alors que l’OPEP+ s’apprête à accueillir un nouveau pays en 2024, à savoir le Brésil.



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