Lamamra: le sommet d’Alger consacrera « l’action arabe commune »

La déclaration d’Alger, qui interviendra à l’issue de la 31è session de la Ligue arabe organisée en Algérie, contribuera efficacement dans le développement de l’action arabe commune. L’ordre du jour de cet événement important a été “modifié et enrichi” pour s’adapter à la réalité du monde arabe et à la conjoncture que traverse le monde. C’est ce qu’a déclaré lundi soir à Alger, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

À la veille de la tenue de la réunion au Sommet très attendu, le chef de la diplomatie algérienne a souligné, lors d’une conférence de presse, qu’un important travail a été fait, depuis la réunion des délégués et des hauts fonctionnaires, pour enrichir et développer la Déclaration D’Alger, qui intervient dans un contexte international critique, jalonné par des crises économiques et politiques.

M. Lamamra a indiqué que les ministres des Affaires étrangères arabes, qui ont tenue lundi matin une réunion marathon pour discuter du projet de la Déclaration d’Alger, ont adopté tous les grands axes, les grandes orientations et notamment ce que l’on attend de cet important document, ajoutant que les décisions de ce Sommet auront une dimension stratégique conduisant à une action arabe commune.

M. Lamamra a indiqué aussi que le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, présentera au sommet lors d’une séance consultative un projet pour la réforme de la Ligue arabe dans plusieurs domaines, notamment le rôle de la société civile dans tous les pays arabes.

Pour le ministre des Affaires étrangères, l’Algérie accorde une grande importance à la question de la réforme de la Ligue arabe, soulignant l’importance de la société civile, qui a joué pleinement et sans relâche son rôle pour faire avancer l’action arabe commune. Il a également insisté sur le grand pouvoir de la société civile, impliquant les élites arabes, la jeunesse et la Femme.

« J’ai remarqué à travers le Forum d’Oran pour la communication intergénérationnelle, que la dimension populaire ouvrirait au monde arabe de grands horizons liés au développement dans les domaines tels que les technologies et les médias.

M. Lamamra a estimé que les quatre Sommets organisés par l’Algérie avaient marqué l’histoire arabe, de par le contexte historique et surtout les décisions et leur ampleur. Il a cité dans ce sens le sommet de 1988, qui a vu la création d’un État palestinien, celui de 2005, qui a été marqué par le dossier de la réforme de la Ligue arabe, dans ses textes, ses structures et ses programmes.

A cet égard, il a précisé que ces sommets avaient contribué à l’action arabe commune et même à la relancer sur la scène internationale.

Il a rappelé également que le sommet arabe tenu à Alger en 1973, intervenu après la guerre d’Octobre, a permis aux Arabes de réorienter l’action commune sur la base des résultats obtenus par les combattants arabes et les armées arabes sur le champ de bataille.

S’agissant du Sommet de mai 1988 où l’OLP a été reconnue comme le seul représentant légitime du peuple palestinien, Lamamra a considéré que ce sommet était celui de l’Intifada du peuple palestinien dans les territoires occupés.

Cet événement a eu un écho important, et a conduit à la convocation du Conseil national palestinien le 15 novembre au Palais des Nations, le Conseil national palestinien, au cours duquel le Président martyr Yasser Arafat a proclamé la naissance de l’État palestinien.