L’Allemagne met les bouchées doubles en Algérie – Le Jeune Indépendant
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Nationale

L’Allemagne met les bouchées doubles en Algérie

L’Allemagne met les bouchées doubles en Algérie

Les investissements allemands en Algérie restent faibles et n’excèdent pas 24 milliards de DA, selon Abdelkrim Mansouri, directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI).

L’occasion aujourd’hui de promouvoir cette coopération à l’occasion de la tenue du forum des investissements algéro-allemand. Berlin pourrait devenir pour l’Algérie un partenaire de premier plan de par ses projets d’investissements annoncés dans les secteurs de l’automobile et des énergies renouvelables.

Des projets prometteurs de grande envergure ont été annoncés depuis quelques temps, puis confirmés par les représentants des deux gouvernements et des sociétés concernées, lors du forum économique algéro-allemand qui s’est tenu mardi à Alger.

Dans le secteur automobile, il s’agit des investissements du premier constructeur mondial d’automobiles Volkswagen, qui compte produire localement des véhicules de marques Volkswagen, Skoda et Seat, en partenariat avec le groupe algérien SOVAC. Le projet ne se limitera pas aux opérations de montage mais s’étendra à la production de pièces détachées en Algérie.

C’est du moins ce qui a été confirmé par le vice-ministre allemand de l’Economie et de l’Energie, Uwe Karl Beckmeyer, aux autorités algériennes, affirmant qu’il « ne craint ni la concurrence japonaise ni chinoise ».

D’un montant de 170 millions d’euros, le projet de Volkswagen est en cours de réalisation. L’usine d’assemblage produira 4 modèles de véhicules : Golf 7, Ibiza, Octavia et le Caddy. Le coût du futur projet d’extension à la production des pièces détachées n’a pas été révélé.

« C’est un véritable projet de société et de transfert de technologie », s’est félicité le PDG de SOVAC. Implanté à Relizane sur 150 hectares, le projet produira 30 000 véhicules en 2018, pour atteindre dans cinq ans 100 000 unités avec un taux d’intégration locale de 15% entre 2017 et 2019 et 40% entre 2020 et 2022, a prévu Patrice Franke, DG de SOVAC.

Ce projet devrait générer 1 800 emplois directs, a indiqué M. Franke qui a signalé que les demandes affluent à l’entreprise qui reçoit 1000 candidatures par jour et 100 à 120 entretiens d’embauche sont effectués quotidiennement.

Pour réussir leur pari, SOVAC et son partenaire Volkswagen misent sur la formation des ressources humaines en comptant consacrer 8 000 journées de formation au profit de leurs personnels en les envoyant pour des stages en Allemagne, en Espagne et en République Tchèque où le constructeur allemand possède des usines.

Au fur et à mesure, le projet s’étendra en trois phases, selon Franke qui s’est abstenu de donner plus de précisions Le forum a été également l’occasion pour parler des projets d’investissements des Allemands dans les énergies renouvelables, d’autant que ce pays est leader mondial dans l’industrie des énergies propres.

Dans ce domaine le groupe allemand Belectric GMBH, spécialisé dans le renouvelable (ENR), a annoncé son intention de soumissionner aux appels d’offres portant sur la production de 4 000 Mégawatts qui seront lancés prochainement par le ministère de l’Energie. Le groupe a construit plus de 280 parcs solaires à travers le monde, selon Jochen Meyer, représentant de ce groupe allemand.

Pour ce responsable, l’Algérie, très riche en potentiel énergétique, est un pays clé dans lequel il souhaite investir massivement, notamment à travers la création d’une technologie locale. « Nous allons participer aux prochains appels d’offres en Algérie et nous comptons mettre en place la fabrication de composants avec des partenaires algériens, en utilisant des matériaux locaux pour la réalisation de centrales électriques solaires », a-t-il affirmé.

L’autre projet en partenariat allemand dans l’industrie mécanique est celui avec le groupe Daimler pour le montage de véhicules de la marque Mercedes Benz, en partenariat avec le ministère de la Défense nationale (MDN), la SNVI (Société nationale de véhicules industriels) et un groupe émirati, Aabar.

Dans ce projet, trois sociétés mixtes ont été créées en 2012 : la Société algérienne pour la production de poids lourds Mercedes-Benz (SAPPL.MB) à Rouiba, la Société algérienne pour la fabrication de véhicules de marque Mercedes-Benz (Safav) à Tiaret et la Société algérienne de fabrication de moteurs de marque Mercedes-Benz, Deutz et MTU à Constantine. Le DG de l’EPIC-Tiaret, Smaïl Krikou, est revenu sur ce projet en insistant sur Safav, qui emploie 380 personnes en Algérie.

L’usine produit 2 000 véhicules/an. Elle a atteint 2 800 unités à ce jour et prévoit l’assemblage de 1 600 véhicules en 2017 avec 15 types de conversion.

Pour le Sprinter, avec une capacité annuelle de 6 000 unités, 7 600 véhicules ont été réalisés depuis son entrée en production. Le groupe Henkel, leader des détergents, a signé hier avec la filiale d’Asmidal, Alphyt, pour la production d’insecticides en Algérie. Henkel possède deux sites de production des marques Isis,

Le Chat, Prill et Bref à Reghaïa et à Chelghoum Laïd. Entré en partenariat avec le groupe public ENAD en 2000, Henkel a acheté le reste des parts de celui-ci pour devenir actionnaire unique. Il a investi plus de 30 millions d’euros dans l’usine de Chelghoum Laïd, selon son représentant. L’entreprise fait travailler 750 Algériens en emplois directs et 2 300 autres en indirects, selon ce même responsable.

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