L’Algérie veut créer un consortium

Le gouvernement et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) se sont associés en vue de la création d’un consortium d’exportateurs d’huile olive. L’organisation permettra aux agriculteurs algériens de mieux placer leurs produits sur le marché international.
A titre comparatif, nos voisins tunisiens et marocains placent près de 30 % de leur production sur le marché mondial. « Le marché international est devenu difficile et une entreprise seule ne peut affronter ce type de marché, d’où la nécessité de s’organiser en consortium », a expliqué Mohand Amokrane Nouad, un expert de l’ONUDI, à l’APS.
L’Algérie est le 9e producteur mondial d’huile d’olive avec une récolte annuelle avoisinant les 62 000 tonnes, alors qu’elle était à la 5e place en 2009, après l’Espagne, l’Italie, la Grèce et la Tunisie. Le pays ne parvient cependant pas à s’imposer sur le marché mondial.
Les agriculteurs algériens imputent cet état de choses à un certain nombre de facteurs, dont le non-respect des normes internationales en matière de récolte, de conditionnement et de stockage du produit.
La production oléicole algérienne devrait progresser dans les prochaines années en raison de la transition vers une agriculture intensive qui s’effectue actuellement dans le secteur. Grâce à ce consortium, les producteurs pourront également mettre en commun leurs efforts afin d’améliorer les quantités d’huile produites, la qualité de la récolte et, éventuellement, agir sur les cours.
Par ailleurs, les autorités algériennes ambitionnent de porter à 500 000 hectares la surface consacrée à la culture de l’olivier. Le secteur est déjà en pleine expansion puisque la superficie consacrée à l’olivier est passée de 165 000 hectares en 2000 à 300 000 aujourd’hui, ce qui représente un tiers de la superficie arboricole. En outre, les Algériens consomment annuellement 500 000 tonnes d’huile, dont 10 % d’huile d’olive.
Le soutien à la filière oléicole constitue donc, l’une des priorités des pouvoirs publics qui visent d’abord à couvrir définitivement les besoins du marché local. Mais pour concurrencer les autres producteurs méditerranéens, le pays, qui dispose d’atouts indéniables, devra néanmoins relever un certain nombre de défis tels que la croissance de sa production et de ses capacités de transformation et de conditionnement, l’amélioration de la qualité de son huile par l’instauration d’un label, une organisation professionnelle de la filière oléicole ainsi qu’une amélioration de son organisation à l’exportation.
La logistique doit en outre connaître, dans le cadre de cette perspective de profondes mutations. C’est toute la problématique posée au ministère du Commerce qui s’attelle à développer des formules attractives à l’exportation de ce produit sous forme de label algérien. L’huile d’olive algérienne, déjà exportée en Europe et au Canada – certes en petites quantités – est prisée pour son goût et sa saveur.
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