L’Algérie sur toute la ligne, Madagascar la surprise, l’Egypte, la tête dans le sac – Le Jeune Indépendant
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Sports

L’Algérie sur toute la ligne, Madagascar la surprise, l’Egypte, la tête dans le sac

L’Algérie sur toute la ligne, Madagascar la surprise, l’Egypte, la tête dans le sac

L’Algérie, meilleure équipe du tournoi, invaincue dans cette CAN Total 2019, se met sur le toit de l’Afrique et succède au Cameroun, vainqueur de l’édition 2017. Les Algériens terminent le tournoi égyptien sur une belle note, sept victoires pour aucune défaite avec à la clef treize buts marqués pour un seul but encaissé. Qui dit mieux et qui pourra faire mieux ? Le rideau est donc enfin tombé sur cette 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations en Egypte, qui aura connu un franc succès sur le plan technique de l’avis des spécialistes, qui sont tous d’accord pour dire qu’il n’y a plus de petites équipes.

Comme quoi on n’arrête plus le progrès, même en football. Cette CAN restera gravée à jamais d’abord dans les esprits de tous les Algériens de 7 à 77 ans ; fiers de leur khadra nationale qui s’est permis enfin d’accrocher à son cher maillot cette deuxième étoile tant attendue. Une juste consécration pour ceux qui ont su apprécier son parcours avec 7 victoires pour autant de matchs joués et des statistiques de rêves à la clé. Une sélection nationale de haut niveau. Tel un rouleau compresseur et faisant l’effet boule de neige, El Khadra n’a pas fait de cadeaux à tous ceux qui se sont dressés sur son chemin pour la gloire. Les Fennecs, de vrais artistes sous la baguette magique du chef d’orchestre Djamal Belmadi, ont dessiné une deuxième étoile sur leur maillot en remportant le titre, 29 ans, après celui de 1990. Arrivé sur la pointe des pieds en Egypte avec l’étiquette d’un séreux outsider à prendre au sérieux, le onze national algérien s’est retrouvé en finale dans la peau d’un favori en puissance.

Les Fennecs ont terminé le show en maîtres des lieux pour devenir les vrais pharaons de l’Afrique. En plein mouvement de protestation contre l’élite politique au pays, ce sacre prend une dimension particulière, relevée par la présence de milliers de fans au Caire. L’Algérie championne d’Afrique…. Une consécration amplement méritée de l’avis de tous les spécialistes où qu’ils soient sur la planète terre. Des regrets pour sa victime, mais des éloges aussi pour les Lions de la Teranga qui auraient mérité tout autant que les Fennecs d’Algérie de remporter leur première coupe d’Afrique après avoir déjà échoué en Angola ( 2015) face au Cameroun. Les Sénégalais ont concédé une seule défaite avant d’arriver en finale en tombant lors de la seconde journée de phase de poules (1-0) devant les Fennecs leur bête noire. Le Nigéria , une des grosses pointure du football africain s’est offert une place sur le podium en terminant son parcours sur la troisième marche à l’issue de sa petite finale jouée face à la Tunisie (1-0). Les Aigles de Carthage sont arrivés au forceps jusqu’à ce rang et ne méritent aucunement de faire partie du top cinq tant ils ont produit un jeu de piètre qualité, contre toute attente. Dans le lot des déceptions, c’est incontestablement le pays organisateur qui est pointé du doigt : l’Egypte. Favoris numéro un au coup d’envoi de cette édition, les Pharaons ont quitté trop tôt la piste en s’inclinant en huitième de finale devant une téméraire sélection Sud-Africaine. Une élimination précoce synonyme de cataclysme pour des Pharaons momifiés avant terme et à la surprise générale. Un vrai échec pour les organisateurs de la CAN sur le plan logistique. Et pour cause : après l’élimination des Egyptiens, ils se sont retrouvés devant des stades sans public. A part pour les matches du pays hôte et la finale, les enceintes de la CAN-2019 ont été vides. Les tensions sécuritaires ont dissuadé certains. S’ajoutent également le processus parfois chaotique pour obtenir le « Fan ID » ainsi que le prix des places, jugé trop cher. L’élimination précoce des Pharaons a aussi plombé l’ambiance au Caire, qui s’est vite détourné du tournoi. Le président de la CAF Ahmad Ahmad, a déclaré qu’il préférait voir des tribunes vides que déroger au plan de sécurité des autorités. Déception aussi pour le champion en titre sortant, le Cameroun sorti en quart de finale par le Nigéria. Une des

grosses désillusions restera sans conteste ce raté des Marocains. Une très belle sélection pétrie de qualités sur le plan individuel, mais qui n’est pas allée jusqu’au bout de ses espérances, victime d’un excès de confiance et de l’individualisme de ses nombreuses stars. Hervé Renard est sortie par la petite porte, lui qui a déjà remporté deux sacres avec deux nations différentes. Le sélectionneur français du Maroc a échoué dans sa quête d’obtenir une troisième CAN. L’élimination en 8es face au modeste Bénin, avec un penalty raté à la 92e par Hakim Ziyech – star qui a raté son tournoi -, donne à son bilan égyptien des allures de naufrage. Des surprises ! Il y en a une et elle s’appelle…. Madagascar. Pour sa première participation, ce pays a laissé apparaître un avenir radieux et prometteur en atteignant les quarts de finale.

Cissé et Belmadi, la naissance de deux coaches. Le Sénégalais Aliou Cissé et l’Algérien Djamel Belmadi ont été les deux premiers coaches africains à s’affronter en finale depuis 1998. Au-delà de leurs points communs – même âge (43 ans), même ville d’enfance, même carrière de joueur en France -, ils incarnent la nouvelle vague des talentueux techniciens issus du cru. Prometteurs.

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