L’Algérie s’apprête à fabriquer des marques de vêtements internationales

Plusieurs marques internationales du prêt à porter vont être désormais produites en Algérie à la faveur de la signature de quatre mémorandums d’entente entre l’algérienne des industries textiles « Tayal » avec des importateurs algériens. Une première selon le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, lequel a affirmé que le défi de la filière du textile, qui a enregistré des avancées considérables, c’est d’augmenter le taux d’intégration nationale.
C’est ce qu’a affirmé Tayeb Zitouni dans sa déclaration à la presse en marge de l’inauguration de la première édition du Salon national des produits textiles, de l’habillement et de la chaussure qui a ouvert ses portes ce lundi à Alger pour une période de dix jours, dans l’objectif d’accompagner les familles algériennes dans leurs achats pour l’Aïd.
« Le défi auquel on fait face dans cette filière c’est l’augmentation du taux d’intégration nationale dans l’objectif d’augmenter la valeur ajoutée et améliorer la qualité en adoptant des normes et standards internationaux à même de protéger le consommateur algérien », a indiqué le ministre, soulignant la nécessité de combler les lacunes et les points faibles pour asseoir une industrie moderne et développée.
Le ministre a aussi relaté les doléances des exposants, lesquels ont surtout évoqué la disponibilité de la matière première, les intrants et aussi la grande concurrence des produits importés. M Zitouni a dans ce sens rassuré ces opérateurs, signalant la disponibilité de la matière première en quantité et en qualité.
« On veut atteindre un taux d’intégration national respectable », a-t-il indiqué, affirmant qu’aucun pays ne garantit la disponibilité de la matière première à 100%. Selon le ministre, il existe plusieurs opérateurs qui peuvent fournir le marché en matière première, annonçant dans ce sens l’élaboration en cours d’une cartographie nationale de la production des matières premières, à même de les recenser. Il n’a pas manqué de souligné l’importance d’axer les efforts sur la formation et le développement du design dans l’objectif d’améliorer la qualité et par ricochet, la compétitive du produit au niveau local et pourquoi pas sur les marchés internationaux.
Des entreprises en nombre de 56, spécialisées dans l’importation de plusieurs marques internationales devront se transformer progressivement en producteurs locaux. « On va tolérer l’importation temporairement jusqu’à ce qu’ils deviennent des producteurs locaux progressivement », a souligné le premier responsable du département du Commerce, affirmant que plusieurs entreprises importatrices sont devenues productrices.
Soulignant l’importance d’organiser cette manifestation économique en ces jours et une aussi une occasion de mettre la lumière sur les capacités de production locales, M. Zitouni est revenue sur les réalisations de la filière, notamment en termes d’exportation. « Les exportations algériennes dans le secteur du textile, cuir et chaussures ont atteint 31, 86 millions de dollar. Le textile à lui seul atteint 24 millions de dollar, alors que les exportations du cuir et produits cuir ont atteint 7,79 millions de dollar après avoir réalisé en 2012 5, 34 millions de dollar, soit une augmentation de 46% », a précisé le ministre, notant que l’Algérie a exporté en 2022, une valeur de 102 00 dollars.
Ces dernières ont été destinées à cinq pays, à savoir le Nigeria, la Tunisie, le Niger, la Mauritanie et le Sénégal, selon les précisions du ministre, lequel a affirmé que l’on va œuvrer à augmenter nos parts de marché à l’international, principalement en Afrique.
Le ministre a en outre affirmé que son département est en passe de réaliser une cartographie détaillée de l’industrie du textile et cuir, dans le but de garantir un équilibre dans le marché national entre la production locale et celle importés. « L’objectif étant de définir les capacités de production réelle pour déterminer la demande nationale non recouverte », a-t-il précisé, réitérant la disponibilité d’être à l’écoute des opérateurs et de prendre en charge leur préoccupation. Un appel aux opérateurs économiques algériens et étrangers à investir dans ce secteur promoteur.

Tayeb Zitouni
Par ailleurs, interrogé sur la flambée des prix de la banane sur le marché, M. Zitouni, qui a affirmé que le prix de ce fruit est un prix régulateur, la raison pour laquelle d’autres produits ont suivi cette tendance, a fait savoir qu’il y a un manque de ce produit, chose qui a causé l’augmentation des prix. C’est dans ce sens qu’il a affirmé que les quantités importées vont être augmentées pour répondre à la demande du marché, soulignant les nouvelles conditions de son importation. Il s’agit, notamment du respect du prix référentiel pratiqué dans d’autres pays importateurs de ce fruit et la transformation de ces importateurs ont producteurs en encourageant l’investissement dans ce créneau, signalant l’accompagnement des autorités.
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