L’Algérie réduit ses dépenses en médicaments
L’Algérie a réduit ses importations en médicaments de 39 % au cours des cinq premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2014, selon les chiffres publiés hier par les douanes.
La facture des médicaments et des produits pharmaceutiques s’est établi à 626,06 millions de dollars (usd) durant la période considérée alors qu’elle avait atteint plus d’un milliards (usd) à la même période de 2014, indique la même source.
En terme de volume, les quantités des produits pharmaceutiques introduits sur le marché national de janvier à mai 2015 ont connu une baissé de 14,34 % en passant à 9691 tonnes, contre 11 314 tonnes à la même période de 2014.
Cette réduction des importations en termes de valeur et de quantité, enregistrée depuis le début de cette année, a concerné essentiellement les médicaments à usage humain dont la facture a diminué de 39,94 % en passant de 984,83 millions usd à 591,44 millions usd. Leur montant représente 91 % du coût globale des médicaments et produits pharmaceutiques importés.
Les quantités de ces médicaments introduits sur le marché national a diminué de 17 % en passant de 10 560 tonnes à 8776 tonnes. Concernant les importations des produits parapharmaceutiques (consommables, réactifs …), elles se sont établies à 22,94 millions usd contre 27,98 millions usd, soit une baisse de 18 % par rapport au cinq premiers mois de 2014. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations se sont établies à 11,66 millions usd contre 13,22 millions usd (-11,76%).
La facture des importations des médicaments et des produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards usd en 2014, en hausse de 10,44% par rapport à 2013.
Pour réduire les dépenses ; le gouvernement s’est engagé à encourager la production nationale en facilitant l’acte d’investir dans ce créneau industriel, qui représente un marché de 2,5 milliards de dollars.
L’Etat aspire à travers l’investissement dans cette industrie stratégique de réduire les dépenses notamment en cette conjoncture de rétrécissement des recettes extérieures du pays induit par la forte chute des prix du pétrole.
Mais pour l’heure, le marché algérien des médicaments est dominé par les sociétés pharmaceutiques étrangères qui assurent plus de 60 % des besoins de la population en médicaments et produits pharmaceutiques.
Pour les professionnels du secteur, le potentiel pharmaceutique national actuel permet d’atteindre l’objectif tracé par le gouvernement, celui de satisfaire 70 % des besoins du marché locale par la production locales.
Cet objectif est réalisable, notamment avec les projets d’investissements en cours de réalisation dans le secteur en partenariat avec des firmes étrangères.