L’Algérie présente ses perspectives de développement maritime et portuaire
Intervenant lors de la dernière réunion de la commission mixte maritime et portuaire algéro-espagnole tenue en Espagne, Mohamed Ibn-Boushaki, directeur de la marine marchande et des ports, a exposé le potentiel de l’Algérie en matière de développement maritime et portuaire.
C’est devant une assistance composée d’officiels et d’opérateurs espagnols et algériens que M. Ibn-Boushaki a évoqué dans son allocution le rôle de l’Algérie dans le domaine portuaire et maritime. Son intervention a été suivie par un exposé détaillé sur la situation actuelle des ports algériens, leurs résultats et les perspectives tracées pour ce secteur porteur. En effet, le responsable algérien, a rappelé que l’Algérie est géographiquement bien positionnée dans le Bassin méditerranéen et face à l’Afrique rendant ses ports incontournables dans le commerce maritime international. Un programme de développement a été tracé par le gouvernement algérien dans la perspective d’offrir une meilleure visibilité aux partenaires étrangers en matière de service maritime et portuaires. M. Ibn-Boushaki précise qu’en prévision du développement portuaire pour 2025 avec les perspectives d’un trafic conteneurs d’environs 3,2 Millions EVP), il y a les projets de création et développement de terminaux à conteneurs. Développement d’un terminal à conteneurs à Bejaia en partenariat avec PORTEK (2 50 000 EVP). Création d’une JV (EPAL-DPW) au port d’Alger pour la modernisation, développement et exploitation d’un terminal à conteneurs (900.000 EVP en 2015). Création d’une JV (EP Djen-Djen – DPW) pour l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneur pour le trafic domestique et le transbordement. Trafic projeté à 2 millions EVP dont
500 000 pour le trafic domestique.
S’agissant du développement d’espaces extra-portuaires, un plan de création de ports secs par les entreprises portuaires d’Annaba, Skikda, Djen-Djen, Béjaïa, Alger, Ténès, Mostaganem, Oran et Ghazaouet a été mis en place avec un partenariat des filiales de la SNTF). Le responsable algérien a par ailleurs présenté lors de cette réunion, l’élaboration d’un schéma national de plateformes logistiques ; Finalisation d’une étude pour la création d’une plate forme logistique (projet pilote) à Oran. Il rappelle a cet effet à que l’Algérie dispose de 10 ports de commerce ; 7 à prédominance marchandises, notamment ceux d’Alger, Ghazaouet, Oran, Mostaganem, Ténès, Djen- Djen et Annaba. Ainsi que 3 ports mixtes- marchandises-hydrocarbures qui sont ceux de Skikda, Béjaïa et Arzew. Pour cette partie de l’activité marchandise et hydrocarbures, les ports des région ouest, centre et centre est sont inclus. S’agissant justement de cette activité commerciale, les dernières données statistiques, élaborées pour l’année 2014, font ressortir un volume du trafic global estimé à 96 millions de tonnes. Celui de l’export il est de 58 millions de tonnes, tandis que l’import représente 38 millions de tonnes.
S’agissant de l’exportation des hydrocarbures celle-ci représente 95% du volume des exportations, alors que la partie hors hydrocarbures est de 5%. En parallèle les importations des produits agricoles sont de 35%. Pareillement pour les marchandises diverses évaluées à 16%, les produits pétroliers a 24%, les minerais et produits métallurgiques de 11%. Puisque la commission mixte s’est réunie le 20 juillet 2015, le responsable algérien en l’occurrence M. Ibn-Boushaki n’a pas omis de rappeler à l’assistance que les prévisions des activités suscitées ont été clôturées en décembre 2014 avec des résultats encore probants en sus des données obtenues déjà en septembre 2014. Il s’agit à cet effet d’un volume du trafic global évalué à 124 millions de tonnes de marchandise transportées sur un nombre de 11 936 navires. Pour plus de détails, prés de 54% des flux commerciaux maritimes internationaux sont effectués avec l’Europe, suivie de l’Amérique du Nord avec 30%. En matière de mouvement de navigation, le nombre de navires enregistré à l’entrée est de 8 324 navires. Le séjour moyen sur rade est estimé à 2,75 jours.
Le séjour moyen à quai est estimé à 3 jours. Notons que le directeur de la marine marchande et des ports auprès du ministère des Transports a poursuivi son exposé devant les autorités et les opérateurs espagnols en abordant d’autres projets en cours de réalisation dans le domaine et maritime et portuaire en Algérie.