«L’Algérie pas encore prête pour l’Open Sky»
Une ouverture du ciel algérien dans le cadre d’un accord Open Sky n’est pas encore à l’ordre du jour pour l’Algérie. Mohamed Salah Boultif, PDG d’Air Algérie, a affirmé que l’Algérie n’est pas encore prête pour conclure des accords dans le cadre de « l’Open Sky ».
« L’Algérie n’est pas encore prête pour l’Open Sky », a-t-il affirmé, hier, au forum du quotidien Liberté, expliquant que notre pays n’est pas encore inscrit dans une démarche d’exportation du tourisme. « Je suis pour l’Open Sky dans le long terme, mais non pas avec les conditions actuelles », a-t-il déclaré. Pour Boultif, la décision concernant l’ouverture de l’espace aérien au privé national est du ressort du gouvernement algérien. Ce dernier n’a pas encore pris de décision en la matière. Par ailleurs, Boultif a fait savoir que la compagnie a enregistré des progrès dans la ponctualité des vols durant les dernières années.
« En termes de taux de ponctualité de vol, nous somme passés de 59% en 2013 à 62% en 2014, alors que l’objectif de la compagnie publique est d’atteindre les 72% », a-t-il avancé, ajoutant que « nous tendons à être plus ponctuel, notamment avec l’acquisition des nouveaux appareils ». Il compte également remédier au problème de la ponctuation des vols avec la formation de 200 pilotes et 150 PNC. Il informe, dans le même sillage, que la compagnie est dans une phase de formation des agents techniques et d’exploitation.
Selon la même source, Air Algérie compte renforcer sa flotte par l’acquisition de trois Airbus qui viennent s’ajouter aux cinq Airbus A330 déjà acquis, et qui seront déployés sur les lignes moyen et long courrier. Air Algérie a également commandé deux avions moyen courrier Boeing 737-700C. Ces deux appareils, évalués au prix catalogue à 152 millions de dollars, font partie de la famille des 737, mais en constituent une catégorie particulière, dite « convertible », permettant un usage en mode passager ou cargo.
Le PDG a tenu à souligner que ces nouvelles acquisitions devraient porter la flotte de la compagnie aérienne à 59 avions contre 43 actuellement. Air Algérie, qui va acquérir 16 avions (de décembre prochain jusqu’à fin 2016), ne compte plus faire appel à l’affrètement d’aéronefs à l’avenir, a indiqué le PDG.
Pour ce qui est du financement de la flotte, qui est évalué à 79 milliards de dinars, M. Boultif a affirmé que le financement ne se fait pas par le biais du Trésor public mais c’est un financement bancaire. Concernant l’évolution du trafic aérien, ce dernier a évolué de 10% en 2014 par rapport à 2013, a indiqué le PDG d’Air Algérie. « Nous somme passés de 4,8 millions de passagers transportés en 2013 à 5,2 millions en 2014, dont plus de 3 millions de passagers pour le réseau international », a-t-il avancé.
Un chiffre d’affaires de 77,1 milliards de dinars en 2014
Boultif a annoncé la création de plusieurs filiales dans le cadre de l’opération de restructuration de la compagnie, dont quatre sont en train d’être mises en œuvre.
Ces filiales seront spécialisées, entre autres, dans la maintenance, les services, et le Handling, a-t-il expliqué. La compagnie envisage également, dans le cadre du projet de restructuration, d’externaliser certaines activités, à l’exemple du gardiennage et de la réservation en ligne. Air Algérie détient 52% des parts de marché, a avancé Boultif, qui annonce un chiffre d’affaires de 77,1 milliards de dinars en 2014, contre 69,5 milliards en 2013 et 65,5 milliards de dinars en 2012.
Concernant l’E-paiement, Mohamed Salah Boultif a fait savoir que ce moyen est déjà en vigueur à l’étranger où les ventes ont atteint 30 millions d’euros en 2014. Il a annoncé qu’un accord sera établi avec la BNA pour le paiement électronique des billets Air Algérie.
Cet accord permettra aux détenteurs de cartes bancaires algériennes de payer en ligne ou directement dans une agence Air Algérie. Par ailleurs, il a annoncé l’ouverture de 13 nouvelles lignes internationales d’ici fin 2017 vers les Etats-Unis, l’Afrique et l’Europe.