L’Algérie déploie 25 000 hommes le long du tracé

La situation sécuritaire en Tunisie est en passe de devenir l’une des préoccupations majeures des autorités algériennes du fait de la proximité de ce pays avec lequel l’Algérie partage des frontières s’étendant sur 965 km.
L’Algérie a renforcé ces dernières vingt-quatre heures sa présence sécuritaire à ses frontières suite aux attaques terroristes perpétrées par des individus armés se réclamant de l’organisation terroriste Daech, notamment sur le sol voisin tunisien.
Le nombre d’hommes déployés aux frontières algéro-tunisiennes est estimé à pas moins de 25 000 soldats, qui ont pour mission, vraisemblablement, de mettre en échec tout mouvement de terroristes, dans les deux sens, d’autant plus qu’un important foyer terroriste est justement localisé au niveau de cette bande frontalière.
Ce renforcement est l’une des mesures urgentes prises par l’Algérie dans le cadre d’une étroite coopération avec son voisin tunisien dans le cadre de la lutte commune contre les criminels des groupes terroristes d’AQMI et de Daech.
L’Algérie, l’Egypte et la Tunisie ont décidé d’appuyer l’armée libyenne dans sa guerre contre l’Etat islamique (EI) renforçant, entre autres, leur présence sécuritaire aux frontières libyennes afin de contrer l’infiltration d’éléments terroristes sur le territoire libyen. Une réunion initiée à la demande de l’Egypte a en effet convenu d’un soutien à l’armée libyenne dans sa guerre contre l’EI, dont les bastions s’étendent en Libye, et du renforcement de la présence sécuritaire sur les frontières afin d’empêcher les terroristes de parvenir aux zones contrôlées par l’organisation terroriste.
Le soutien revêtira une forme logistique. Plusieurs équipements ainsi que des munitions seront livrés à l’armée libyenne, outre l’intensification d’échange de renseignements et d’informations avec les parties combattant l’EI.
Le dispositif déployé aux frontières avec la Libye, un pays sans Etat et que se disputent des factions armées, a prouvé son efficacité du fait que la stratégie adoptée a épargné au pays des incursions terroristes meurtrières et un trafic d’armes de guerre florissant dans la région.
Du côté d’El-Tarf et tout le long de la bande frontalière, des unités des forces spéciales sont cantonnées et la surveillance aérienne assurée par des hélicoptères de l’ANP a été renforcée en multipliant le nombre de vols pour avoir une meilleure maîtrise de la situation.
Du côté de la wilaya de Souk Ahras, qui partage 120 km de frontière avec la Tunisie, au couvert végétal dense qui s’étend sur des milliers d’hectares, l’ANP est omniprésente avec différentes unités mobiles ou cantonnées. Le djebel Béni Salah, qui s’étend de Bouchegouf à Aïn Zana, en passant par Mechroha et Ouled Ali, est passé au peigne fin pour prévenir toute irruption d’une quelconque horde terroriste.
L’envoi de renforts récemment tout le long des frontières avec la Tunisie était programmé depuis longtemps puisque relevant d’une stratégie déjà arrêtée.
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