L’Algerie craint l’aggravation du chaos en Libye
La situation en Libye ne semble pas évoluer vers la paix. L’organisation terroriste dite “Etat Islamique”(Daech) s’impose dans plusieurs localités, commettant des attentats ; Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) tente de revenir à la charge et les armes continuent à être disponibles, menaçant la sécurité de ce pays et de toute la région.
Face à cela, nombre de pays préparent une offensive militaire en Libye, au risque de rendre la situation davantage chaotique.
Des troupes des États-Unis, de France, d’Espagne et d’Allemagne pourront participer à une mission destinée à sécuriser la Libye, a rapporté hier le journal britannique The Times.
Les forces spéciales de Grande-Bretagne, de France et des Etats-Unis pourront également mener des opérations antiterroristes, et notamment des frappes aériennes, contre des positions de la branche libyenne de l’Etat islamique (Daech) et d’autres groupes islamistes, ajoute « The Times », afin de circonscrire leur avancée en Afrique du Nord.
Le journal a cependant précisé que cette mission ne pourra être mise en place que lorsque les factions rivales en Libye se seront mises d’accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Les participants à cette mission collaboreront avec l’Union européenne et les Nations unies pour former la police, l’armée et des garde-côtes locaux et pour reconstruire les institutions de l’État libyen, a encore indiqué « The Times ».
Reste que la plupart des observateurs estiment que l’accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale reste un objectif difficile à atteindre en Libye, les divergences entre les parties en présence étant encore très profondes, écrivent des medias.
Une éventuelle intervention militaire en Libye pourrait aggraver la situation dans ce pays et dans toute la région, selon des experts qui rappellent les conséquences de l’intervention militaire en Libye décidée par l’ex-président français Nicolas Sarkozy.
L’Algérie, qui est pour une solution pacifique et politique qui peut être obtenue par le dialogue entre les Libyens, craint qu’une ingérence militaire en Libye favorise les organisations terroristes comme Daech et AQMI.
Daech et Al Qaida pourraient, expliquent des observateurs internationaux, être exploitée par les organisateurs terroristes à passer à la vitesse supérieure pour l’enrôlement de nouveaux terroristes, en criant à « l’occupation ». L’appel pourrait être lancé en direction des milliers de terroristes issus de nombre de pays de l’Afrique du Nord, dont des Tunisiens et des Libyens sévissant dans les rangs de Daech et d’Al Qaida en Syrie, pour retourner dans la région et renforcer les effectifs de Daech en Libye et d’AQMI.