L’Algérie condamne l’attentat de Boko Haram contre l’armée tchadienne

L’Algérie a vivement condamné l’attentat terroriste qui a visé, le 22 novembre 2022, une unité des forces de défense et de sécurité tchadiennes sur l’île de Bouka-Toullorom située sur le lac Tchad, faisant des dizaines de morts et de blessés. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi 24 novembre un communiqué du ministère des affaires étrangères.
» Présentant ses sincères condoléances et sa sympathie aux familles des victimes et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés, l’Algérie renouvelle son soutien et sa solidarité avec le gouvernement et le peuple tchadiens frères face aux groupes terroristes », lit-on dans le communiqué du MAE.
« L’Algérie réitère aussi son appel à la communauté internationale à engager des efforts concertés pour éradiquer ce fléau dangereux qui menace la sécurité et la stabilité des Etats », a souligné le texte.
L’attaque a eu lieu mardi « au petit matin » contre « une unité des forces de défense et de sécurité, dépêchée sur le lieu pour installer le poste avancé de l’armée nationale tchadienne dans l’ile De Bouka-Toullorom entre Ngouboua et Kaiga (province du Lac Tchad), a fait savoir mardi la présidence tchadienne.
Cette unité de l’armée « a été prise à partie par les éléments de la secte Boko Haram, faisant une dizaine de morts et des Blessés », a souligné la présidence tchadienne.
Selon le communiqué, « cette énième attaque surprise vient confirmer la présence encore active de la nébuleuse Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, mais aussi, donner raison au président de transition qui a vu ce danger venir, justifiant ainsi sa descente, il y a une semaine, à Baga-sola pour galvaniser les troupes et réorganiser le dispositif ».
Le président de la transition au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby, « a instruit d’ores et déjà le gouvernement aux fins d’une riposte appropriée ».
« Tout en réitérant le ferme engagement du Tchad à mettre hors d’état de nuire le terrorisme au Tchad et dans la sous-région, le chef de l’Etat appelle la communauté internationale à prendre la pleine mesure de cette menace réelle et à agir en conséquence », a ajouté le communiqué signé du porte-parole de la présidence, Brah Mahamat.
En visite de travail dans la zone du Lac Tchad le 12 novembre courant, le président de la transition au Tchad a annoncé que 600 soldats supplémentaires seraient déployés dans la province, en plus des 9 000 éléments déjà sur le terrain, pour sécuriser la population contre le groupe terroriste Boko Haram.
Selon le président tchadien, la crise créée par Boko Haram dans le Lac Tchad, est « un défi sécuritaire majeur » qui mérite « des pistes de solutions notamment pour mieux faire face à la nébuleuse Boko Haram ».
Lors de cette visite du Président, la population de la zone du Lac Tchad a été sollicitée par le général Mahamat Idriss Deby « à aider le gouvernement afin de gagner définitivement la guerre contre Boko Haram ».
Pour rappel, les soldats tchadiens sont fréquemment ciblés par des attaques des terroristes de Boko Haram dans le Lac Tchad.
Le 4 août 2021, au moins 24 militaires tchadiens avaient été tués et plusieurs blessés dans une attaque terroriste.
Le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemée d’îlots habités dans l’ouest, dont certains sont des repaires du groupe nigérian Boko Haram.
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