L’Algérie au cœur d’une nouvelle alliance politique en Afrique
La plus puissante force politique en Afrique vient d’être crée. Composée de pays les plus importants sur le plan économique, ce groupe devra peser lourdement sur l’échiquier africain, notamment dans l’unification des positions diplomatiques les plus délicates et la coordination sur les questions et les conflits qui secouent encore le continent.
Cette nouvelle alliance est composée de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, du Nigéria et de l’Ethiopie. Un véritable G4 africain, qui par cette démarche inédite va insuffler un autre rythme sur l’action multilatérale de l’Union africaine. Avec ces principaux Etats influents, membres actifs de l’UA, il s’agit plutôt d’un mécanisme d’anticipation pour éviter les divisions qui commencent à s’opérer au sein de l’organisation panafricaine.
Ces divisions ont été crées, sur des prétextes fallacieux, dont l’objectif est d’affaiblir durablement et l’UA et ses différents organismes. L’épisode de l’octroi du statut d’observateur à Israël au sein de l’UA, est un exemple édifiant, d’autant que cela fut directement et outrageusement défendu par des Etats africains, dont le régime du Makhzen. Rabat n’a pas caché, dans sa diplomatie de coulisses, à écarter l’UA de tout processus de règlement des conflits, de la détourner de ses positions historiques de principe, comme la décolonisation et la solidarité avec les peuples opprimés.
L’annonce de la création de cette alliance a été faite par le président éthiopien, Abiy Ahmed. Il a expliqué son initiative, après avoir constaté que l’UA a été freiné dans ses actions par certains membres, notamment ces dernières années et sur des questions sécuritaires, économiques et sanitaires. Selon lui, ce groupe dit du G4 est fait pour débattre, donner des solutions et coordonner les positions permettant à l’UA de poursuivre son travail avec efficacité et rapidité.
Il faut noter que l’annonce de cette alliance a eu lieu en marge du dernier sommet UE-UA tenu à Bruxelles, la semaine dernière. Lagos par la voix du président Mohamadu Buhari a estimé que ce groupe est né pour concerter et coordonner leurs positions afin de régler les problèmes de sécurité auxquelles fait face le continent africain.
Selon la même source, les dirigeants du Groupe ont insisté sur la nécessité de renforcer le rôle de cette alliance au sein de l’UA, pour rassembler les pays africains, coordonner les résolutions et réactions aux questions africaines de manière anticipative et d’examiner les modalités d’exécution des décisions prises par l’Union africaine.
Il a été question d’organiser dans les prochains mois un sommet officiel des chefs d’Etats du G4, dans un lieu qui n’a pas été précisé, mais dont certaines sources avancent la capitale Addis Abéba.
A l’ordre du jour de ce sommet, la mise en place d’une feuille de route de l’Afrique dans les prochains mois. A ce propos, certains observateurs dans le continent pensent qu’il y a urgence à réactiver le fameux NepadNEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, qui aurait pu, s’il avait reçu les soutiens financiers nécessaires de la part des Occidentaux, régler une grande partie du sous développement des pays africains et leur garantir une croissance durable aux économies.
D’ailleurs, ce même Nepad fut rapidement phagocyté et déstabiliser, sur instigation de la France, par des Etats africains, comme le Maroc, qui voyait d’un mauvais œil cette action moderne de développement des peuples africains.
Et pour rester dans leur logique hypocrite, la première réaction négative à ce G4 est venue de la part du Makhzen, qui n’a pas tardé à afficher son mécontentement, estimant que cette alliance est hostile au royaume, juste parce que les positions de ces pays à l’égard de la question sahraouie sont claires et immuables.