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Nationale

L’affaire de détournements des terrains de la GCA refait surface

L’affaire de détournements des terrains de la GCA refait surface

Les dernières accusations portées par Louisa Hanoune du PT à l’encontre du SG du FLN, Amar Saâdani, sur des détournements de fonds publics relancent de fait cette affaire, vieille de plus de dix ans. Louisa Hanoune, a en effet, remis au goût du jour l’affaire de détournements de terres agricoles de la part du premier responsable du FLN.

La présidente du PT a fait dire tout haut ce que tout le monde pense très bas. Elle n’a fait que rappeler une affaire connue de tout le monde. Attaquée violemment par Amar Saâdani, Louisa Hanoune lui répond de manière énergique. Elle estime que Saâdani a été actionné par un cercle au pouvoir fait d’hommes d’affaires et de ministres pour m’attaquer et surtout pour me faire taire : « Je ne vais pas me taire.

L’Algérie n’est ni une propriété privée ni un royaume », a-t-elle assené, insistant sur la dangerosité du mélange de la politique avec l’argent sale. Pour elle, ce mélange pourrait donner d’autres « responsables politiques » comme Amar Saâdani.
Qu’est-ce qui est donc reproché exactement à Saâdani ? Il est depuis des années, sous le coup de graves accusations pour détournements massifs de deniers publics- de l’ordre de dix milliards de dinars-au préjudice du FNDRA, sans qu’aucun procès judiciaire en bonne et due forme, ne soit à ce jour, engagé contre lui, malgré la saisine de toutes les autorités concernées.

D’ailleurs un volumineux dossier contenant des preuves sur les détournements commis par Saâdani Amar, du temps du ministre de l’Agriculture Said Barkat, au moyen de faux documents et de fausses factures, circule actuellement. Le SG du FLN, Amar Saâdani a été mis en cause dans le scandale de la Générale des concessions agricoles (GCA), où on estime que des centaines de millions de dollars ont été détournés.

Saâdani refoulé de l’aéroport d’Alger en 2008

En 2008, Amar Saâdani, a été refoulé, au niveau de l’aéroport international d’Alger alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la capitale française. La police des frontières (PAF) lui a signifié qu’il est frappé d’une ISTN (interdiction de sortie du territoire national), ordonnée par la justice. Cette ISTN est liée à l’affaire de la Générale des concessions agricoles (GCA) dont l’instruction reste ouverte au niveau des tribunaux de Djelfa et de Ouargla. Il a été même convoqué dans le cadre de cette affaire le 23 juin 2007 à comparaître devant la chambre d’instruction près le tribunal de Djelfa, mais il n’a pas répondu à la convocation.

Cette affaire, qui a éclaté vers la fin de l’année 2006, porte sur des délits de passation de marchés contraire à la législation, contrats fictifs, faux et usage de faux et paiement par anticipation à la réception d’ouvrages.

Des fonds destinés au financement de projets entrant dans le cadre du développement de l’agriculture rurale ont été détournés au profit de nombreux entrepreneurs privés sans qu’aucune réalisation ne soit effectuée par la suite.

Après la découverte du pot aux roses, cette affaire, qui a touché d’autres wilayas du Sud dont Ouargla, a été mise en branle, au début de l’année 2007, par le ministère des Finances, suite à des inspections effectuées par l’IGF et la Cour des comptes pour lever le voile sur un trafic ayant généré d’importantes pertes financières au Trésor public.

C’est ainsi que l’IGF avait fait état, dans son rapport adressé au ministre de l’Agriculture, de nombreuses malversations, notamment des doubles paiements de situations de travaux jamais réalisés et des trop perçus de rémunérations.

Ce dossier fait état d’une dilapidation de 4 000 milliards de centimes, et Amar Saâdani était mêlé à cette affaire par sa société écran Al Karama. L’affaire s’était soldée dans un premier temps par l’inculpation de 46 personnes, parmi lesquelles 5 ont été placées sous mandat de dépôt.

Les chefs d’inculpation retenus à leur encontre sont, entre autres, « faux et usage de faux en écriture publique, détournement, passation de contrats en violation avec la réglementation en vigueur et perception d’avantages illicites ». Au moins 140 cadres de la GCA et près de 300 entrepreneurs sont concernés par les chefs d’inculpation de passation de marchés contraire à la législation, contrats fictifs, faux et usage de faux et paiement par anticipation à la réception d’ouvrages.

A ce jour, il y aurait au moins une dizaine de personnes qui ont été mises sous mandat de dépôt dont les ex-directeurs de la GCA de Djelfa et de Ouargla.

Sur un autre registre, Saâdaniqui avait attaqué violemment le patron du DRS, l’accusant de comploter contre le président Bouteflika, a reçu une volée de bois de la part de Hanounequi a expliqué à cet égardque ce n’est pas elle qui a menacé la stabilité du pays, mais Saâdani qui, par ses propos contre le DRS, a donné l’occasion à Amnesty International de s’attaquer à l’Algérie.



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